Le mouvement complotiste ne cesse de prendre de l'ampleur dans le monde. Aux quatre coins du globe, de nombreuses théories parviennent à convaincre une audience qui s'agrandit progressivement. Le mouvement américain QAnon, laissant entendre par exemple que le monde serait dirigé par certaines personnalités participant à un réseau de trafic d'enfants, fait de plus en plus d'adeptes. "Aujourd'hui, on a en Europe, en France singulièrement, des gens qui se revendiquent de ces symboles d’appartenance au mouvement QAnon", affirme Rudy Reichstadt, fondateur du site Conspiracy Watch, un site qui scrute les mouvements conspirationnistes.L'une des figures de ces conspirationnistes reste l'actuel président des États-Unis, Donald Trump. Dès son arrivée au pouvoir en 2016, il n'a pas hésité à remettre en cause de nombreuses informations. "Il en a fait un mode de gouvernement", assure Rudy Reichstadt qui rappelle que Donald Trump affirmait ne pas pouvoir gouverner comme il le souhaitait à cause de pressions et de l’influence d'un "deep state" qui contrôlait le pays en coulisses.Le film "Hold-up" n'est "ni une enquête, ni un documentaire"Interrogé sur le très controversé film Hold-up, qui entend dénoncer la gestion de l'épidémie de Covid-19, Rudy Reichstadt estime que ce n'est "ni une enquête, ni un documentaire". Selon lui, "il ne faut pas faire le cadeau aux complotistes de prendre trop au sérieux leurs arguments". Les principaux intervenants du film "sont des gens assez peu connus du grand public, mais qui sont très connus sur les réseaux sociaux, notamment sur la complosphère", analyse-t-il, ajoutant que "certains viennent de l'extrême droite antisémite, d'autres du complotisme le plus radical".