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Comment Donald Trump et Hillary Clinton ont préparé leur débat

Article rédigé par Mathieu Dehlinger, Julie Rasplus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des fans de football américain portent des masques à l'effigie de Donald Trump et Hillary Clinton, le 25 septembre 2016, dans le Missouri (Etats-Unis).  (JAMIE SQUIRE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

C'est la première vraie confrontation entre les deux candidats à la présidentielle américaine du 8 novembre. Le débat sera diffusé à partir de 3 heures du matin sur franceinfo.

Plus que quelques heures avant le "débat du siècle", comme l'appelle la presse américaine. Donald Trump et Hillary Clinton s'affrontent pour la première fois depuis le début de la campagne de la présidentielle américaine, lors d'un débat diffusé dans la nuit du lundi 26 à mardi 27 septembre sur franceinfo. Les deux candidats joueront gros dans ce qui s'annonce comme l'une des meilleures audiences pour une confrontation politique. Franceinfo vous explique comment ils se sont échauffés avant de descendre dans l'arène.

Pour Hillary Clinton, une étude studieuse de la personnalité de Trump

La candidate démocrate ne prend pas ce débat à la légère. Bien au contraire. Selon le New York Times (en anglais), Hillary Clinton a passé le week-end à simuler de faux débats avec ses proches collaborateurs. Objectif : savoir comment répondre à toutes les facettes de Donald Trump. Elle s'est donc préparée à affronter un Trump discipliné, un Trump offensif ou un Trump irrespectueux. Pour le faire sortir de ses gonds, Hillary Clinton pourrait appeler son rival "Donald" tout au long du débat et évoquer sa fortune, assure le quotidien américain. Elle s'est aussi entraînée à l'interrompre sans apparaître trop cassante.

Mais cela fait des semaines que Hillary Clinton se prépare. Fin août, la "bonne élève" expliquait déjà penser à leur future confrontation sur le plateau de l'émission de Jimmy Kimmel.  

D'après le New York Times, la candidate a étudié Donald Trump à l'aide d'un "dossier épais" constitué "après des mois de recherches" de son équipe de campagne. Elle s'est entourée d'experts psychologues pour mieux cerner la personnalité de son rival et montrer qu'il n'a pas le tempérament pour devenir président des Etats-Unis. Pour dresser le portrait du républicain, elle a aussi su s'entourer. Le Washington Post (en anglais) raconte que Tony Schwartz, le biographe (et critique) de Donald Trump, a ainsi participé à certaines réunions. 

Pour Donald Trump, une préparation peu orthodoxe

Donald Trump n'est pas un candidat conventionnel. Sa méthode de travail non plus. A en croire la presse américaine, le milliardaire aurait préparé le débat de manière bien plus légère que sa rivale. Le candidat républicain ne porterait qu'une attention minime à la documentation préparée pour lui et aurait refusé d'utiliser un pupitre pour simuler le débat, selon le New York Times (en anglais).

Donald Trump aurait surtout visionné des vidéos de débats d'Hillary Clinton pour identifier ses points faibles, explique le quotidien américain. Ses équipes auraient même préparé un "profil psychologique" de la démocrate, notamment de son langage corporel et de ses tics, rapporte Politico (en anglais). Selon le site, le but est de permettre à Donald Trump d'identifier les expressions ou les gestes utilisés quand elle n'est pas sûre d'une réponse ou qu'elle tente d'esquiver une question, afin de s'engouffrer dans la brèche.

Pas question de trop le coacher, explique l'un de ses conseillers, Newt Gingrich, à l'agence Associated Press : "Il a remporté tous les débats [des primaires républicaines] en disant des choses que personne d'autre n'osait dire." En tenant un tel discours, ses équipes tentent surtout de diminuer les attentes du public et des analystes vis-à-vis de sa performance, estime Vanity Fair (en anglais). D'après Politico, une simple maîtrise de soi serait suffisante pour permettre à Donald Trump de s'attirer une couverture positive.

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