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Avec Joe Biden, "l'Otan va cesser d'être en mort cérébrale", estime un spécialiste des questions européennes

Sylvain Kahn rappelle sur franceinfo que Joe Biden a déjà eu "un rôle prépondérant en politique étrangère" lorsqu'il était vice-président de Barack Obama. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Joe Biden, à Phoenix, en Arizona, le 8 octobre 2020. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Avec Joe Biden, "l'Otan va cesser d'être en mort cérébrale", a déclaré dimanche 8 novembre sur franceinfo Sylvain Kahn, historien-géographe, professeur à Sciences Po Paris, co-auteur du "Pays des Européens" aux éditions Odile Jacob. Il détecte "un soulagement" chez les dirigeants européens "puisque pendant les quatre années de l'administration Trump, on peut dire que les Etats-Unis d'Amérique avaient cessé d'être l'allié traditionnel qu'ils étaient depuis 1945."

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Sylvain Kahn rappelle que Joe Biden a déjà eu "un rôle prépondérant en politique étrangère" lorsqu'il était vice-président de Barack Obama. "Le tandem Obama-Biden avait toujours considéré que l'Otan était une alliance exemplaire, poursuit-il, comme l'a d'ailleurs répété Joe Biden durant la campagne électorale au mois d'octobreDonc, la première chose qui va changer, c'est que l'Otan va cesser d'être en mort cérébrale, comme l'avait dit le président Macron."

Sous les deux mandats d'Obama, l'administration américaine avait indiqué aux Européens que le théâtre européen en matière diplomatique et militaire n'était plus le théâtre prioritaire.

Sylvain Kahn

à franceinfo

Sur le plan commercial, Sylvain Kahn "pense qu'on va se retrouver avec quelque chose qui, finalement, va un peu nous rappeler ce qui existait du temps de Nixon et Kissinger dans les années 1970, c'est-à-dire, être d'accord sur un intérêt mutuel partagé, avoir des relations commerciales les mieux facilitées possible, et en même temps, sur certains secteurs, certains produits comme Airbus, l'aéronautique, les produits agricoles, l'industrie agroalimentaire des bras de fer très localisés".

Les Etats-Unis et l'Europe sont certes des rivaux commerciaux mais sont "très interdépendants", rappelle l'historien-géographe. "Les Etats-Unis sont pour l'Europe le premier marché à l'exportation. Mais réciproquement, les Etats-Unis sont le deuxième client des Européens. Et pour les Etats-Unis, l'Europe est un client très important."

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