Il le désavoue publiquement à son tour. Mitch McConnell, l'influent chef des sénateurs républicains, a estimé que les partisans de Donald Trump qui ont envahi le Capitole le 6 janvier ont été "abreuvés de mensonges" et "incités" à agir par le président américain. "La foule a été abreuvée de mensonges. Elle a été incitée (à agir) par le président et d'autres personnes puissantes", a-t-il lancé lors d'un discours au Sénat.Parmi les plus solides alliés du milliardaire républicain, Mitch McConnell a pris ses distances récemment, comme le souligne sur Twitter le correspondant de France 2 aux Etats-Unis, Loïc de La Mornais. Le républicain a même fait savoir, après la mise en accusation du président pour "incitation à l'insurrection", qu'il n'excluait pas de le juger coupable lors de son procès au Sénat.Tel un résistant du 7 Mai 45, Mitch McConnell, qui a soutenu Donald Trump dans presque tous les excès de son mandat, plante un dernier clou dans le cercueil du 45e président des États Unis, à quelques heures de son départ de la Maison Blanche @F2Washington https://t.co/L1K3nu7UDo— Loïc de La Mornais (@loicdelamornais) January 19, 2021"Nous continuerons à avancer"Dans son allocution, mardi, il a dénoncé les "criminels violents qui ont essayé d'empêcher le Congrès de faire son devoir", en perturbant la session consacrée à la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle. "Ils ont essayé d'utiliser la peur et la violence pour interrompre la procédure" mais "nous avons persévéré" et le président démocrate prêtera serment mercredi, comme prévu, a-t-il souligné. "Ensuite, nous continuerons à avancer" et à travailler pour les Américains, a-t-il promis.Le démocrate Chuck Schumer, qui doit prochainement lui succéder en tant que chef du Sénat, a partagé son analyse. "Des émeutiers, des insurgés, des suprémacistes blancs et des terroristes intérieurs ont essayé d'empêcher le transfert du pouvoir. Ils ont été incités (à agir) par le président des Etats-Unis en personne", a-t-il déclaré. Mais "ils ont échoué", a-t-il poursuivi, et "le transfert pacifique du flambeau aura lieu demain comme c'est le cas depuis des générations".