Le ton monte. Les talibans ont menacé les Etats-Unis de représailles, mardi 10 septembre, si ces derniers abandonnaient les discussions sur un retrait de leurs troupes d'Afghanistan, comme l'a décidé le président américain Donald Trump."Nous avions deux façons d'en finir avec l'occupation de l'Afghanistan, celle du jihad et des combats, et celle des pourparlers et des négociations. Si Trump veut arrêter les discussions, nous emprunterons le premier chemin et ils le regretteront bientôt", a affirmé un porte-parole, Zabihullah Mujahid."L'Amérique souffrira" La veille, le président américain avait martelé que ces négociations étaient "terminées pour de bon". Il avait également déclaré samedi soir annuler une rencontre secrète prévue à Camp David avec les talibans pour conclure un accord négocié depuis un an. Une décision justifiée par la mort d'un soldat américain dans un attentat à Kaboul revendiqué par les talibans.Unbeknownst to almost everyone, the major Taliban leaders and, separately, the President of Afghanistan, were going to secretly meet with me at Camp David on Sunday. They were coming to the United States tonight. Unfortunately, in order to build false leverage, they admitted to..— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) September 7, 2019Depuis, ces derniers ont averti, dimanche, que "l'Amérique souffrira plus que tout autre, que sa crédibilité sera entamée, que ses pertes humaines et financières vont augmenter". Dans le même temps, le mouvement de l'Emirat islamique d'Afghanistan, comme il s'appelle, a dit "croire" que Washington reviendra à la table des négociations, pour mettre un terme à un conflit vieux de plus de 18 ans.Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, n'a pas exclu dimanche une reprise des tractations, à condition que les insurgés "changent d'attitude" et "confirment les engagements qu'ils avaient pris".