Présidentielle en Argentine : d’un Kirchner à l’autre
Les opérations de vote ont commencé en début d'après-midi, heure française. Un vote sans grand enthousiasme, après une campagne sans relief, pour une élection présidentielle pourtant inédite, dominée par les femmes.
_ Curieusement, dans un pays qui s'apprête à élire une présidente (ultra favorite des sondages, Cristina Kirchner pourrait même être élue dès le premier tour), hommes et femmes votent séparément dans les bureaux.
"Au bout de quatre ans et demi, beaucoup de rêves ont déjà été réalisés", affirmait Cristina Kirchner il y a quelques jours, s’appuyant sur les réussites de son mari actuellement au pouvoir. Tout en restant d’une extrême discrétion sur la politique qu’elle compte mettre en œuvre. Elle n’a participé à aucun débat, n’a pas expliqué son programme, n’a accordé aucune interview aux médias de son pays. Et déjà, la voilà victorieuse dans tous les sondages.
La sénatrice péroniste, que l’on compare à Hilary Clinton (elle aussi candidate à la présidentielle de son pays, en 2008), profite d’un essor économique concomitant au mandat de son mari : augmentation du PIB, réduction du chômage, afflux touristique. La montée de l’inflation, la diminution des investissements étrangers ou la pauvreté semblent glisser sur l’aura du couple Kirchner.
Cristina n’est pas la première femme de président à ensorceler l’Argentine. Eva Perón déjà, dite Evita, avait mené campagne aux côtés de son mari, Juan Perón, lui assurant la victoire du scrutin en 1946.
Le système électoral argentin donne la victoire dès le premier tour au candidat ayant recueilli 45% des voix ou 40% des voix avec un écart de 10% minimum.
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