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Plongée dans l'Amérique profonde avec Marie Drucker

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

Deux mois avant l’élection du nouveau président des Etats-Unis, le 6 novembre 2012, Marie Drucker réalise son premier documentaire, coréalisé par Grégoire Deniau et Stéphane Dubun. Diffusion le 31 octobre et le 1er novembre à 20h45 sur France O et le 5 novembre à 23h sur France 2.

L’impulsion du départ lui est donnée par sa passion de l’Amérique et son intérêt pour les deux séries hyperréalistes de la chaîne HBO, Treme (quartier de la Nouvelle Orléans) et The Wire (qui se passe à Baltimore), série préférée du président Obama, diffusées sur France O. Celles-ci donnent un coup de projecteur sur les difficultés que rencontrent les habitants de ces deux villes.

C’est donc logiquement par celles-ci qu’elle a commencé son périple à travers les Etats-Unis, avant de se rendre à Atlanta, à Harrisburg et, pour finir, à Washington.

Loin des villes stars que sont Los Angeles et New York, en s’immergeant dans l’est américain, elle a voulu rencontrer l’Amérique profonde et particulièrement la communauté afro-américaine, celle qui avait permis l’élection du président Barack Obama en 2008.

Une sélection de dix-huit photos de son périple

Les (*) associés aux liens dans les légendes renvoient à des reportages photos

dans le quartier de Lower Ninth Ward, totalement détruit par l’ouragan Katrina* en 2005 et partiellement reconstruit aujourd’hui, des habitants participent à la fête de l’Indépendance, le 4 juillet 2012.

Sept ans après le drame, autour d’un barbecue, c’est l’occasion pour ceux qui attendent toujours un toit, de retourner dans leur ancien quartier et de retrouver leurs voisins qui ont eu la chance d’être relogés. (Stéphane Dubun)
Trudy, qui a tout perdu lors du cyclone, son logement et son travail, regarde les nouvelles constructions du quartier de Lower Ninth Ward , au bord du Mississipi. 

Elle-même a été relogée dans une maison construite grâce à l’association Make it right financée par Brad Pitt*.

Le 6 novembre 2012, Trudy votera pour Barack Obama. (Stéphane Dubun)
Marie Drucker et Grégoire Deniau discutent avec Thom Pepper, directeur de l’association Common Ground relief qui aide au relogement des habitants et à la reconstruction de la ville.

L’association critique les aides financières que Brad Pitt offre à la ville pour reconstruire le quartier. 

«Ces maisons d’architectes ne sont adaptées ni aux habitants ni aux risques d’ouragans» , précise le directeur. (Stéphane Dubun)
le révérend Moody devant l’église Sainte Augustine dans le quartier de Treme. Les chaînes symbolisent la tombe de l’esclave inconnu.

Malgré l’ordre d’évacuation, l’homme d’église n’a pas voulu quitter sa paroisse quand l’ouragan a dévasté la ville en 2005. L’église joue un rôle essentiel dans le relogement des réfugiés. Chaque Dimanche, elle rassemble toutes les communautés de la ville. (Stéphane Dubun)
les volontaires de l’association Rebuilding Together New Orleans viennent de tous les Etats pour aider les gens à reconstruire leurs maison.

Les constructions sont financées par des fonds publics et privés, et parfois l’Armée du Salut. Une fois retapées, ces maisons valent entre 60 et 90.000 dollars.

Elles sont en priorité réservées aux propriétaires à faibles revenus, aux personnes âgées, aux handicapés ou encore aux jeunes couples avec des enfants. (Stéphane Dubun)
après un concert, Terrel Batiste, musicien au sein de Hot 8 Brass Band, partage la recette avec les autres membres du groupe.

Il est considéré comme l’un des meilleurs trompettistes des Etats-Unis. Il a joué dans la célèbre série Treme . 

«Dans cette ville, il ne nous reste que la musique, on joue la nuit, on dort le jour», raconte le musicien. (Stéphane Dubun)
des policiers, des habitants et des Anges gardiens, une milice citoyenne non-armée de la ville reconnaissables à leurs bérets rouges et leurs tee-shirts blancs, patrouillent côte à côte dans les quartiers sensibles. Ils occupent le terrain pour chasser les dealers.

Les membres de la milice s’entraînent deux fois par semaine aux techniques de défense. 

Cette ville du Maryland est l’une des plus violente des Etats-Unis. (Stéphane Dubun)
avec la police, Marie Drucker participe à l’une des seize patrouilles de nuit de Eastern District, un des quartiers les plus dangereux de la ville.

Les interventions sont nombreuses, car les règlements de compte entre dealers, les vols de voitures et les bagarres se succèdent tout au long de la nuit. (Stéphane Dubun)
après une course poursuite dans les rues de la ville, Grégoire Deniau filme l’arrestation d’un jeune voleur de voiture de 17 ans.

Déjà arrêté plusieurs fois, comme ses frères, les policiers savent qu’ils le retrouveront prochainement dans la rue. 

En tant que mineur, après avoir passé la nuit en prison, il ressortira et ne sera probablement condamné qu’à une courte peine. (Stéphane Dubun)
Donnie Andrews est un ancien caïd.

Arrêté après avoir avoué un crime, il a donné le nom de tous ses contacts. En échange, la police lui a proposé l’immunité et de refaire sa vie autre part. Il a préféré passer 18 ans en prison pour, dit-il, «rendre à Baltimore tout ce qu’il lui avait pris» . 

Maintenant, il travaille avec le commissariat de l’ Eastern District pour faire de la prévention auprès des jeunes. 

Le personnage d’Omar dans The Wire est inspiré de sa vie. (Stéphane Dubun)
Neill Franklin, ex-officier de police, devant la maison où son équipier a été abattu devant ses yeux par un dealer, montre une photo de son collègue et de lui.

Neill Franklin a passé 32 ans à la brigade des stups, notamment comme agent infiltré. Après la mort de son partenaire, il a quitté la police.

Dorénavant, il milite pour la légalisation de la drogue, ce qui permettra, selon lui, de baisser la violence qui découle du trafic et de limiter les morts qui y sont associés. (Stéphane Dubun)
devant la maison de naissance de Martin Luther King, Marie Drucker rencontre sa fille, Bernice King, également pasteur comme l’était son père.

Très écoutée aux Etats-Unis, elle milite pour la défense de la communauté noire, toujours victime de racisme, dit-elle, malgré la présidence Obama et les messages de tolérance et de solidarité de son père, qui ont imprégné toute la société. (Stéphane Dubun)
Joseph Beasley, militant des droits civiques, porte sa devise sur la poitrine : «Time for Action».

A 73 ans, il a participé à plusieurs actions auprès de Martin Luther King, Nelson Mandela et Jesse Jackson.

Aujourd’hui, il organise des distributions de nourriture aux plus démunis, milite à Occupy Atlanta et encourage la communauté noire à s’inscrire sur les listes électorales. (Stéphane Dubun  )
l’adjoint au maire montre une canne ayant appartenu à un général sudiste, une pièce du musée du Far West de la ville.

Comme cet accessoire d’une grande valeur, d’autres reliques de l’histoire américaine vont être vendues aux enchères. Les fonds récoltés épongeront une partie de la dette de la ville en faillite qui ne peut plus payer ses créanciers.

Celle-ci doit rembourser 350 millions de dollars que l’ancien maire a engloutis, pour rénover l’incinérateur d’ordures ménagères. (Stéphane Dubun)
les détenus du Block 3C écoutent Saymendy, une visiteuse de prison de l’association Womenswing , venue parler des violences conjugales dans le cadre d’un programme de réinsertion.

Elle rencontre les détenus une fois par semaine. Ces derniers ont alors le droit de quitter leur cellule pendant une heure.

La plupart ont été arrêtés pour trafic de drogue ou violence, et sont en attente de leur procès ou d’un transfert vers une autre prison. (Stéphane Dubun)
les gardiens de la prison sont chargés de surveiller le bon déroulement de l’atelier animé par Saymendy.

Après son départ, ils se chargeront de remettre les détenus dans leurs cellules. (Stéphane Dubun)
des détenus discutent avec Carl, un ex-détenu qui a passé 26 ans dans cette prison.

Il vient chaque semaine pour aider à la réinsertion de ses anciens compagnons de détention qui l’écoutent attentivement et avec respect. (Stéphane Dubun)
Grégoire Deniau filme Marie Drucker en entretien avec le directeur de la prison. 

La journaliste a pu aussi, pendant quelques heures, échanger sans aucune restriction avec les détenus et le personnel du pénitencier. (Stéphane Dubun)

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