Plan de sauvetage aux USA : les négociations suspendues
Peu ou pas d'avancées pour l'instant dans les négociations au Congrès sur le plan de sauvetage financier, proposé par l'administration Bush pour sortir l'économie américaine de la crise.
Les débats ont été suspendus pendant la nuit, à cause des républicains selon le camp démocrate.
_ Les pourparlers doivent néanmoins reprendre plus tard dans la journée, après six jours d'intenses discussions entre parlementaires, six semaines avant l'élection présidentielle. Mais la volonté "de s'unir" face aux problèmes, comme l'avaient réclamé les élus, semble déjà s'estomper.
On sait que ce plan est loin de satisfaire les républicains, qui l'estiment d'une part trop coûteux pour le contribuable, mais qui y voient aussi une "intrusion" de l'Etat dans le secteur privé. La solution proposée par Washington est chiffrée à 700 milliards de dollars.
Hier, comme prévu, les deux candidats Obama et McCain se sont rendus à...la Maison Blanche, pour participer à une réunion avec le président Bush, en compagnie d'autres élus d'importance.
"Plan McCain"
Et c'est justement, semble-t-il, ce rendez-vous qui a joué sur les discussions entre parlementaires. John McCain aurait présenté un "plan alternatif", avancé par l'aile conservatrice du camp républicain.
_ Ce plan B propose au gouvernement de garantir une moitié des
actions liées aux crédits qui ne sont pas assurées, et invite le
Trésor à collecter des primes auprès de leurs porteurs pour
financer ces garanties.
Christopher Dodd, président de la commission bancaire du
Sénat, s'est montré plutôt remonté à l'encontre du camp McCain. "Il me semble qu'il s'est agit pendant deux heures d'un plan
de sauvetage de John McCain" a-t-il lancé, après l'échec des discussions.
_ "Mon inquiétude c'est que, lorsqu'on instille des enjeux
politiques présidentiels dans de délicates négociations, on peut
créer davantage de problèmes qu'on en résout", a commenté Barack Obama.
Enfin (si l'on peut dire), John McCain n'a toujours pas décidé s'il participerait ou non au débat avec son rival démocrate, prévu dans la soirée aux Etats-Unis.
Matteu Maestracci avec agences
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