Plan de relance US : impasse au Sénat
Comme attendu, le texte sur le plan de relance du secteur automobile a vécu un passage chaotique devant le Sénat américain, à Washington.
_ Malgré une longue journée de tractations, la chambre haute du congrès a été incapable de s'entendre.
"Nous n'avons pas été en mesure de franchir la ligne d'arrivée",
a reconnu le chef de la majorité démocrate, Harry Reid. "Nous
pourrions passer toute la nuit, demain, samedi et dimanche, nous
n'arriverions toujours pas à franchir la ligne d'arrivée".
Un constat résigné, alors que l'urgence est bien là. Les constructeurs automobiles sont plus que jamais sous la menace d'un dépôt de bilan, hypothéquant l'avenir de près de 2 millions d'emplois.
General Motors a par ailleurs fait savoir hier soir que son conseil d'administration avait examiné l'idée d'un placement sous la protection du chapitre 11 du code des faillites, mais en a écarté l'idée.
Recours au fonds publics ?
Un accord semblait pourtant avoir été trouvé avec les républicains, farouches adversaires du plan, qui réclamaient des investissements - de "restructuration" - de la part des constructeurs eux-mêmes.
_ Mais les négociations ont finalement achoppé sur des concessions salariales réclamées par le puissant syndicat United Auto Workers.
Dans un vote de clôture de leur session, les sénateurs ont
décidé par 52 voix contre 35 de mettre fin au débat sans accord sur le plan d'aide d'urgence.
Ce nouvel épisode clôt - de fait - le débat sur le sauvetage des constructeurs pour 2008. Il reviendra ensuite au secrétaire
au Trésor, Henry Paulson, de décider d'un éventuel recours aux
fonds publics.
En conséquence de ce blocage, la bourse de Tokyo a terminé ce matin sa séance en baisse de 5,56%.
Matteu Maestracci avec agences
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