Obama pour un rapprochement USA-Europe
Après le Proche-Orient, où il a notamment réaffirmé le soutien "indéfectible" des USA envers Israël (voir notre article), le candidat démocrate Barack Obama a multiplié ce soir à Berlin les déclarations de séduction à l'attention du continent européen.
Et le sénateur de l'Illinois de prouver ainsi qu'il est bel et bien en campagne, sillonnant la planète pour à la fois renforcer sa stature d'homme d'Etat, tester son charisme et son pouvoir de fascination ailleurs que dans son pays, mais aussi - et surtout - afficher une vision américaine du monde mélangée d'acquis traditionnels et d'une "rupture" avec les velléités de George Bush, ou de John McCain, le candidat des républicains.
Devant plus de 200.000 personnes, qu'on imagine acquises à sa cause, Barack Obama a lancé un appel à une "nouvelle génération" d'Européens et d'Américains à "s'unir pour abattre les murs entre alliés, races et religions et relever ensemble les défis de la
planète".
_ Le tout dans une ambiance survoltée, presque messianique. Ses détracteurs lui reprochent de faire des "bons sentiments", lorsque ses admirateurs voient en lui un nouveau Kennedy, ou Luther King.
Afghanistan
Il faut préciser que c'est la toute première fois qu'un candidat à la présidentielle américaine prononce un discours de politique étrangère en-dehors des Etats-Unis. Au-delà des questions de société, il a estimé que les deux entités devaient s'unir pour l'avenir de l'Afghanistan :
_ "L'Amérique ne peut pas le faire seule. Le peuple afghan a
besoin de nos troupes et des vôtres; de notre soutien et du vôtre
pour vaincre les talibans et Al-Qaïda, pour développer son économie
et pour l'aider à reconstruire son pays. L'enjeu est trop important
pour renoncer maintenant".
La suite de sa "tournée" doit conduire Barack Obama à Paris, demain, puis à Londres. Avant son discours ce soir, en face de la Colonne de la Victoire, il a rencontré la chancelière Angela Merkel pour un entretien "très ouvert".
Matteu Maestracci
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