Obama lève des restrictions visant la communauté cubaine
Barack Obama l'avait promis pendant sa campagne présidentielle, et son intention avait été dévoilée au début du mois par le Wall Street Journal. C'est donc chose faite : le président américain fait un geste d'assouplissement envers Cuba.
Ces nouvelles règles, qui ne nécessitent pas l'accord du Congrès, concerneront près de 1,5 million d'Américains dont un membre de la famille vit sur l'île carribéenne. Jusqu'à présent, les immigrés ou Américains d'origine cubaine ne pouvaient se rendre à Cuba qu'une fois par an et les transferts de fonds étaient limités à 1.200 dollars par personne.
La mise en œuvre de cette levée de restrictions devrait faciliter le rapprochement avec le régime communiste engagé depuis l'investiture de Barack Obama le 20 janvier, bien qu'il ait exclu de lever l'embargo en vigueur depuis 1962 tant que Cuba ne montrerait pas de progrès en matière de démocratie et de droits de l'homme.
Cuba, cependant, a accueilli la nouvelle avec réserve. Cuba ne demande pas “une aumône” mais la fin du “blocus” , a dit Fidel Castro... “Du blocus, qui est la plus cruelle des mesures, on n'a pas dit un mot”, s'est-il désolé.
Le renouveau des relations entre les deux pays a notamment été symbolisé par la visite, début avril, d'une délégation de six élus démocrates à La Havane, où ils ont rencontré le chef d'Etat Raul Castro et son frère et prédécesseur Fidel. A l'issue de leur visite, les délégués s'étaient dit impressionnés par la volonté de Raul Castro de mettre enfin un terme à l'inimitié entre Cuba et les Etats-Unis.
Selon un sondage de l'institut Rasmussen conduit du 9 et 10 avril auprès de 1.000 personnes et diffusé lundi, 36% des Américains se disent favorables à une levée de l'embargo, contre 35% qui s'y opposent et 29% qui restent incertains.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.