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Obama candidat officiel à l'élection présidentielle, enfin

Barack Obama ne devait être désigné par les congressistes que la nuit prochaine, mais tout s'est finalement accéléré. A l'instigation d'Hillary Clinton, le candidat a été officiellement désigné par "roll call" - par acclamations.
Article rédigé par franceinfo
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Aucune improvisation. La mécanique était bien huilée. Seulement, jusqu'au bout, le secret aura bien été gardé. Car c'est cette nuit que, très officiellement, Barack Obama est devenu le candidat des démocrates à l'élection présidentielle de novembre prochain.
_ Une mise en scène millimétrée. Tout le monde a été pris de vitesse. Obama n'aurait dû être désigné que la nuit prochaine, par un vote des congressistes, à Denver ; il l'a été cette nuit, par acclamations - ce que l'on appelle le "roll call".

Et c'est Hillary Clinton qui s'est payé le luxe de lancer les acclamations. Comme si elle tirait les ficelles du parti...
_ La candidate malchanceuse aux primaires démocrates a proposé d'interrompre le vote des délégués qui était en cours Etat par Etat, et de proclamer tout
simplement le sénateur de l'Illinois candidat.

Avant ce coup de théâtre, des orateurs prestigieux se sont succédés à la tribune. D'abord, un ancien président américain. Bill Clinton n'a pas manqué de rappeler qu'à lui aussi on avait reproché son manque d'expérience... "Nous l'avons emporté lors d'une campagne pendant laquelle les républicains disaient que j'étais trop jeune et trop inexpérimenté pour devenir commandant en chef."

Deuxième orateur particulièrement attendu, Joe Biden, celui qu'Obama a choisi samedi dernier comme colistier.
_ Tout à fait dans son rôle, ce vieux routier de la politique, sénateur depuis 35 ans, s'en est pris avec subtilité à l'adversaire - c'est le rôle assigné traditionnellement aux candidats à la vice-présidence.

Joe Biden a donc tapé fort sur John McCain, lui reprochant notamment de soutenir George Bush dans nombre de domaines, dont les baisses d'impôts pour les riches,
son hostilité à une hausse du salaire minimum et dans sa politique irakienne.

La soirée s'est terminée par l'apparition-surprise - encore une - de Barack Obama en personne. Sous un tonnerre d'applaudissements.

A suivre à Denver, le discours d'acceptation de sa candidature par Barack Obama. Ce sera la nuit prochaine, la dernière étape de la convention démocrate - et fort logiquement son point culminant.

Guillaume Gaven, avec agences

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