Etats-Unis : le maire de New York hué à un cérémonie en hommage à George Floyd

Article rédigé par Yann Thompson, Louis Boy - Jean-Loup Adenor
France Télévisions
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Le maire de New York, Bill de Blasio discute avec Terrence Floyd (gauche), le frère de George Floyd, lors d'une cérémonie en l'hommage de ce dernier, le 4 juin 2020, à New York (Etats-Unis).  (ANGELA WEISS / AFP)

La foule reproche à Bill de Blasio de tolérer des interventions policières de plus en plus musclées contre les manifestants qui dénoncent les inégalités raciales.

Ce qu'il faut savoir

Une cérémonie à la mémoire de George Floyd, un Afro-Américain dont la mort sous le genou d'un policier blanc a déclenché une profonde vague de colère à travers les Etats-Unis, a lieu jeudi 4 juin à Minneapolis. "Le temps est venu de faire en sorte que des comptes soient rendus au sein du système judiciaire", a déclaré le révérend Al Sharpton, figue de la lutte pour des droits civiques, lors de cette cérémonie. 

A New-York, une autre cérémonie a lieu dans le quartier de Brooklyn, organisée parallèlement à celle de Minneapolis, le maire Bill de Blasio a été hué par une foule lui reprochant de tolérer des interventions policières de plus en plus musclées contre les manifestants qui dénoncent les inégalités raciales.

Il a eu beaucoup de mal à faire entendre son discours : plusieurs milliers de personnes criaient : "De Blasio Go Home !" ("De Blasio rentre chez toi") ou "Vote them out !" ("Chassez-les du pouvoir"). Le maire est reparti peu après.

 Huit minutes 46 de silence. Huit minutes et 46 secondes de silence ont été observées lors de la cérémonie en hommage à George Floyd à Minneapolis. C'est le temps qu'a passé un policier blanc agenouillé sur le cou de cet Afro-Américain de 46 ans, mort asphyxié le 25 mai lors son interpellation. 

 Angela Merkel dénonce un "meurtre" racisteLa chancelière allemande a dénoncé le "meurtre" de George Floyd par des policiers et le "racisme" qui frappe selon elle une "société américaine très polarisée". Angela Merkel dit "espérer" que les manifestations restent "pacifiques" aux Etats-Unis.

 Barack Obama salue un "changement de mentalité". Le prédécesseur de Donald Trump a aussi exhorté les autorités étatiques et locales à revoir leur politique sur l'usage de la force, dans son premier commentaire vidéo depuis la mort de George Floyd.

La mort de George Floyd a été requalifiée en "meurtre" par le procureur de Minneapolis, comme le réclamaient des centaines de milliers d'Américains qui manifestent depuis dix jours, ont annoncé mercredi les autorités. Trois autres policiers impliqués dans le drame sont désormais poursuivis. Ils ont été inculpés pour "complicité".

Le secrétaire américain à la Défense s'oppose au déploiement de l'armée. "Je ne suis pas favorable au décret de l'état d'insurrection" qui permettrait une telle mesure, a déclaré Mark Esper. Le chef du Pentagone exprime ainsi son désaccord avec Donald Trump, qui a menacé de faire appel aux militaires si les violences émaillant les manifestations se poursuivaient.

 Les manifestations se poursuivent. De nouveaux rassemblements ont été organisés dans de nombreuses villes, mercredi, sans qu'aucun débordement majeur n'ait été signalé. Plusieurs dizaines de manifestants ont été interpellés à New York pour avoir bravé le couvre-feu.