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Affaires George Floyd, Adama Traoré : à Toulouse, des manifestants dénoncent les violences policières et le racisme

Près de 1 500 personnes se sont rassemblées mercredi 3 juin à l'initiative du collectif Justice et Vérité 31 à Toulouse (Haute-Garonne), contre le racisme et les violences policières.

Article rédigé par Stéphane Iglésis - Avec France Bleu Occitanie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants à Toulouse (Haute-Garonne), le 3 juin 2020, contre le racisme et les violences policières. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

"George Floyd, Adama Traoré, même police, même racisme", affiche la banderole déployée par les manifestants, près de la place du Capitole à Toulouse. Tous disent réclamer justice et font le parallèle entre la mort de George Floyd aux Etats-Unis et celle d'Adama Traoré en France.

>> Suivez en direct les dernières informations sur les manifestations contre le racisme et les violences policières aux Etats-Unis

Au micro, des victimes de discrimination, et des militants plus aguerris de la lutte contre le racisme prennent la parole, comme Salah Amokrane. "Il y a une dizaine d'années, on avait mené une campagne qui s'appelait 'Police, personne ne bouge' pour demander l'interdiction de la clé d'étranglement et du plaquage ventral comme méthodes d'interpellation", explique-t-il. "Je veux qu'on les laisse respirer ! Il faut vraiment qu'on mette ces sujets-là au coeur de la décision politique", lance le militant.

Quand mes fils sortent, je leur dis d'être prudents, de faire attention au volant, mais ce n'est quand même pas normal que je leur demande de faire attention à la police !

Salah Amokrane

Floyd* fait sa première manifestation. Les discriminations, il les vit : "Quand je vais chercher du boulot, si un ami blanc va y aller, il ne va pas être accueilli de la même manière que moi. Aux États-Unis, quand il se passe quelque chose, ils en parlent, ils le disent, alors qu'en France, on a généralement l'habitude de garder ça en nous. Ce n'est pas bon."

Trois personnes interpellées

En marge de cette manifestation non déclarée, trois personnes ont été interpellées, rapporte France Bleu Occitanie. Une vitre du Capitole, qui abrite notamment l’Hôtel de ville de Toulouse, a été brisée. La mairie va porter plainte pour dégradation de bien public. 

Des heurts ont éclaté entre policiers et manifestants en fin de journée, après un rassemblement au niveau du square De Gaulle, tout près de la place du Capitole. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes après avoir été la cible de jets de projectiles. Des dégradations ont également été commises.
 
Dans un communiqué, la mairie de Toulouse a indiqué qu’une fenêtre de l'Hôtel de ville a été brisée par le jet d'un pot de peinture, "dégradant le parquet de la salle des Illustres". Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (LR), s’est dit "scandalisé de voir, une fois encore, une poignée d’ultras instrumentaliser un événement initialement pacifiste pour semer le désordre et vandaliser notre ville".

Manifestation toulousaine contre les violences policières : écoutez le reportage de Stéphane Iglésis

*Le prénom a été modifié

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