"Monsieur Trump vient pour le pétrole, l'or et nos richesses" : des chavistes volent au secours du président en exercice du Venezuela
Des soutiens à Nicolas Maduro, président en exercice, se sont mobilisés samedi à Caracas lors du 20e anniversaire de l'arrivée d'Hugo Chavez au pouvoir, alors que Donald Trump soutient l'opposant Juan Guaido.
La capitale du Venezuela a vécu samedi 2 février, une journée contrastée, à l'image de la fracture du pays. Des partisans du président autoproclamé, Juan Guaido, ont défilé, parallèlement à un rassemblement de chavistes, à l'appel du chef de l'État en exercice, Nicolas Maduro.
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La célébration des vingt ans de l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chavez, décédé en 2013, qu'a célébré son successeur Nicolas Maduro, a pris des allures festives. Au-dessus de l’avenue Bolivar, l'air rieur, Mary improvise quelques pas de salsa derrière son stand. Elle vend des casquettes et toutes sortes d’objets à l’effigie de la révolution. Mais son sourire disparaît quand on lui parle de l’opposition. Elle l’accuse d’être totalement manipulée par les États-Unis. "Qu’est-ce qui l’intéresse chez nous ce monsieur Trump à votre avis ?, lance-t-elle. Récupérer notre pétrole, notre or. Il ne vient pas aider les Vénézuéliens, il ne vient pas parce qu’il nous aime bien. Il vient pour le pétrole et l’or, pour nos richesses."
Que ce monsieur Trump s’occupe de son pays et qu’il laisse les autres pays tranquilles.
Mary, en faveur de Nicolas Maduroà franceinfo
Un peu plus loin, des centaines de militants chavistes descendent des bus venus des quatre coins du pays. José fait partie de la milice bolivarienne, un corps spécial créé par le gouvernement. Il assure qu’en cas d’invasion américaine, lui et ses camarades ne se défileront pas. "On est préparés pour ça, s'exclame-t-il. Nous, les miliciens, on est prêts pour défendre notre patrie jusqu’à la mort s’il le faut, physiquement, mentalement, et surtout avec les armes que nous donnent les militaires."
Dans les rangs, tous aimeraient que l’opposition accepte le dialogue souhaité par Nicolas Maduro. Le chef d’État a proposé de convoquer des élections législatives anticipées pour sortir de la crise.
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