: Vidéo "Caravane des migrants" : des couples LGBT se marient près de la frontière avec les Etats-Unis
Sept couples de migrants LGBT, venus d'Amérique centrale, se sont dit oui samedi à Tijuana (Mexique), près de la frontière américaine.
Ces jeunes migrants d'Amérique centrale ont enfin pu se dire oui, après 4 300 kilomètres d'exil. Pedro Pastor, 22 ans, et Erick Alexander Duran, 23 ans, se sont mariés aux portes des Etats-Unis, à Tijuana (Mexique), samedi 17 novembre.
Le couple, venu du Honduras et du Guatemala, fait partie des quelque 3 200 migrants de la caravane partie il y a un mois du Honduras vers la frontière américaine. Six autres couples de migrants LGBT, tels Pedro et Erick, se sont dit oui à Tijuana samedi.
"Nous avons toujours voulu le faire"
"C’est un rêve devenu réalité. Dans nos pays, vous ne voyez pas cela. Nous avons toujours voulu le faire. Nous sommes très heureux d’avoir eu cette opportunité", explique Pedro Pastor, originaire du Guatemala. Dans son pays comme au Honduras, d'où vient son mari, le mariage des couples de même sexe est illégal, ou non reconnu. Les persécutions sont également fréquentes envers les personnes LGBT, rappelle le HuffPost. Dans l'Etat mexicain de Basse-Californie, où le mariage gay est légal, ces sept couples de migrants ont enfin pu s'unir.
Un passage très difficile vers les Etats-Unis
Tous fuient les discriminations, l'homophobie mais aussi la pauvreté dans leurs pays d'origine. Ils espèrent une vie meilleure de l'autre côté de la frontière. "Nous sommes venus ici, car il y a beaucoup de discrimination et de pauvreté dans notre ville. Nous espérons travailler et aider notre famille", confie Erick Alexander Duran.
Mais les chances d'entrer légalement et d'obtenir le statut de réfugié aux Etats-Unis restent faibles. Selon le HuffPost, déjà 1 400 demandes ont été déposées au poste frontalier d'El Chaparral à Tijuana. Vendredi, les autorités, submergées, n'ont traité que quelque 30 cas, explique le site. Et ce, sans compter les quelque 6 000 militaires déployés à la frontière pour empêcher le passage de ces migrants.
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