Meurtre des étudiantes françaises en Argentine : un deuxième tireur ?
Le rapport des experts en balistique qui se sont penchés sur les projectiles qui ont tué Houria Moumni et Cassandre Bouvier le 15 juillet près de Salta est formel : “Nous avons deux types de projectiles de même calibre, ce qui veut dire qu'il y avait deux armes”, rapporte le porte-parole du parquet, Marcelo Baez.
Jusqu'ici, seule une carabine 22 long rifle avait été identifiée. L'arme a été retrouvée samedi chez l'un des suspects. C'est elle qui a servi au tueur de Cassandre Bouvier, qui a exécuté la jeune femme d'une balle dans la tête.
Mais les experts ont ramassé deux autres balles sur le terrain, par terre, dans la zone de l'agression. Les analyses ont pu déterminer que l'un des projectiles a traversé l'épaule et l'autre le bras d'Houria Moumni, qui n'est pas morte immédiatement. Et ces balles proviennent d'une autre arme.
Les enquêteurs privilégient donc désormais l'hypothèse de deux tireurs lors de cette affaire. Reste à savoir qui ils sont. Et le suspect pressenti par les policiers comme tireur potentiel nie toute implication.
Daniel Octavio Vilte Lasi affirme qu'il se trouvait chez lui à regarder la télévision chez lui à l'heure du double meurtre. Or sa propre femme a fait voler en éclat cet alibi au cours de son témoignage, expliquant qu'elle était au supermarché entre 18 H et 20 H et que son mari n'était pas à la maison. En outre, deux autres suspects ayant avoué leur implication dans l'agression, Santos Clemente Vera et Omar Dario Ramos, accusent Daniel Octavio Vilte Lasi d'avoir tiré les coups de feu mortels.
_ Pourtant, il maintient sa version et continue à nier.
Les policier privilégient le scénario d'une tentative de vol qui a mal tourné. L'agression a basculé dans la violence. Les victimes ont été battues, puis l'une d'elles violée avant d'être froidement abattue, tandis que l'autre a été grièvement blessée en tentant de s'échapper. Ses agresseurs l'ont laissé agoniser sur place.
Grégoire Lecalot, avec agences
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