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Liesse en Europe, froideur en Russie, les réactions mondiales

Les réactions à l'élection de Barack Obama se sont multipliées tout au long de la matinée. "L'Obamania" n'a pas touché toute la planète. Après les félicitations de Nicolas Sarkozy, premier chef d'Etat à contacter Barack Obama,viennent des réactions plus tièdes, comme en Russie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/Jim Young)

Les Américains ont fait "le choix du changement,
de l'ouverture et de l'optimisme", écrit le président français
dans un message, rendu public par l'Elysée.

"Alors que le monde est dans la tourmente et qu'il doute, le
peuple américain, fidèle à ses valeurs qui font depuis toujours
l'identité même de l'Amérique, a exprimé avec force sa foi dans
le progrès et dans l'avenir", ajoute Nicolas Sarkozy.
_ "Au moment où nous devons faire face tous ensemble à
d'immenses défis, votre élection soulève en France, en Europe et
au-delà dans le monde un immense espoir", ajoute le chef de
l'Etat.

“Force des idéaux américains” pour Fillon

  • Félicitations également de la part du Premier ministre : François Fillon voit dans la large victoire de Barack Obama "un symbole éclatant de
    renouveau et de rassemblement".
    _ Et il s'adresse au président élu : "votre élection célèbre la force des idéaux américains. Elle
    vous place devant de très hautes responsabilités. Face aux défis de
    notre temps - qu'il s'agisse de la crise financière, du changement
    climatique ou de la paix au Proche-Orient - je tiens à vous assurer
    de l'importance qu'attache mon gouvernement au lien transatlantique".

  • Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, parle lui d'une "occasion historique pour travailler ensemble". Et à tous les échelons de la société française, c'est la satisfaction, notamment pour ceux qui se sont battus pour l'égalité politique.

  • Même espoir pour le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso : "sous la
    direction du président Obama, j'espère que les Etats-Unis joindront leurs forces à l'Europe
    pour mener à un "new deal".

    Déploiement de missiles en Russie

  • De façon générale, l'Europe occidentale se réjouit ce matin, après huit ans d'une administration Bush très impopulaire. En Allemagne, où le candidat avait fait un discours à grande échelle, la liesse est à son comble.

    Mais plus à l'est, du côté de Moscou, le ton est différent. Ce matin, le président Dmitri Medvedev s'est même livré à une charge contre l'attitude américaine dans le dossier géorgien, et la Russie annonce même qu'elle va déployer des missiles en réponse au bouclier antimissiles américain.

  • La Chine n'a pas versé dans ces démonstrations hostiles, mais ses dirigeants se contentent du minimum diplomatique. Félicitations de rigueur, mais peu d"échos dans la presse.

    Scepticisme en Irak et en Afghanistan

  • En Irak et en Afghanistan, où l'armée américaine poursuit ses opérations, la victoire de Barack Obama suscite des sentiments contrastés, entre l'espoir de voir partir les troupes US et la crainte d'un départ trop brutal. Nombreux sont ceux qui pensent que la réalpolitik l'emportera sur les généreuses promesses.

  • Par contre, un continent entier se réjouit de la victoire de Barack Obama, c'est l'Afrique. Outre le Kenya, berceau de la famille Obama (lire notre article en bas de page) qui décrète un jour ferié, L'Afrique du Sud s'est aussi réveillée pleine d'espoir. Pour l'ex-pays de l'appartheid, l'accession du premier homme noir à la présidence américaine est le signe d'un grand progrès. Tout un symbole, Nelson Mandela a estimé que cette victoire démontrait que tout le monde pouvait rêver de changer le monde.

  • Plus près des Etats-Unis, les pays d'Amérique du Sud et des Caraïbes se félicitent également de pouvoir tourner la page Bush, très impopulaire. Mais à Cuba, paradoxalement, cette victoire apporte autant de satisfaction que d'inquiétude.

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