Les Etats-Unis ont détruit leurs dernières armes chimiques
"Une étape importante", s'est félicité l'OIAC. Les Etats-Unis ont annoncé vendredi 7 juillet avoir terminé la destruction de leurs dernières armes chimiques. Tous les stocks déclarés ont été "irréversiblement détruits", a assuré l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Selon les termes de la Convention de 1997 sur l'interdiction de ces armes, les Etats-Unis avaient jusqu'au 30 septembre pour détruire toutes leurs munitions et agents chimiques.
La dernière roquette M55 dotée de sarin, un agent innervant, a été détruite le 7 juillet au dépôt "Blue Grass" de l'armée américaine, dans le Kentucky, a fait savoir le Pentagone. Pendant des décennies, les Etats-Unis ont maintenu des réserves de munitions d'artillerie et de roquettes contenant du gaz moutarde, ou des agents neurotoxiques ou innervants comme le sarin et le VX.
Gaz moutarde, sarin, VX
L'usage de telles armes a été largement décrié après que leurs effets horribles furent exposés à la face du monde dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Mais nombre de pays ont conservé et développé encore davantage leurs programmes d'armes chimiques dans les années qui ont suivi. Dans un communiqué, le président Joe Biden a encouragé la poignée de pays encore en dehors de la Convention de 1997 à la signer, afin que "l'interdiction mondiale des armes chimiques atteigne son plein potentiel".
"La Russie et la Syrie doivent de nouveau se conformer à la Convention et reconnaître leurs programmes non déclarés, qui ont été utilisés pour commettre des atrocités et des attaques éhontées", a lancé le président américain. "Davantage de défis nous attendent", a de son côté réagi le directeur-général de l'OIAC. Avec l'Angola, la Corée du Nord, l'Egypte, et le Soudan du Sud, "quatre pays doivent encore joindre la Convention", a-t-il souligné.
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