Le président mexicain n'exclut pas un transfert de Florence Cassez
Appelé à la rescousse par Florence Cassez et sa famille, le président français Nicolas Sarkozy, attendu dimanche au Mexique en visite officielle, a prévu d'évoquer le cas de la prisonnière dans le but "d'obtenir son transfert" en France.
"J'ai été très attentif au processus pénal" qui a conduit à la condamnation de Florence Cassez, a déclaré Felipe Calderon à l'Agence France Presse. "Il existe au Mexique une garantie, l'amparo", a-t-il poursuivi en évoquant l'équivalent mexicain du pourvoi en cassation. "Et j'ai manifesté au président Sarkozy la disposition du Mexique à suivre les dispositions (internationales), selon lesquelles, en cas de condamnation définitive, nous pourrions étudier la possibilité que cette ressortissante française purge sa peine sur le territoire français" .
Le président mexicain a insisté sur les charges qui pèsent sur Florence Cassez, interpellée en décembre 2005 dans une ferme où son ex-fiancé mexicain, Israel Vallarta, considéré comme le chef d'une bande criminelle, a avoué avoir séquestré plusieurs personnes. Le lendemain, un simulacre d'arrestation avait été organisé devant des caméras de télévision.
Florence Cassez, condamnée à 96 ans de prison en première instance, a toujours affirmé qu'elle ignorait les activités de son ex-fiancé. Ce matin, sa peine a été réduite à 60 ans par un juge mexicain. "On m’a retiré mon dernier espoir", commentait-elle aussitôt depuis sa cellule, se disant "anéantie". Au comble du désespoir, la jeune femme avait imploré directement l'aide de Nicolas Sarkozy : "Aujourd'hui, c'est mon dernier espoir. (...) ma vie, elle est entre ses mains", déclarait-elle.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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