Le "Obama World Tour" en Amérique latine
Au menu du voyage présidentiel au Mexique, coopération anti-drogue, immigration et commerce. L'arrivée de Barack Obama à Mexico confirmera le changement de politique de Washington face au trafic de cocaïne dont les cartels mexicains inondent les Etats-Unis, premier client mondial. A la différence de ses prédécesseurs, pour lesquels la lutte contre le narcotrafic était essentiellement circonscrite au Mexique, Obama a déjà évoqué sa ferme intention de s'attaquer au fléau sur le territoire américain.
Le commerce bilatéral constituera un autre thème majeur de la visite de Barack Obama. Le Mexique, deuxième économie d'Amérique latine derrière le Brésil, dépend de Washington pour 80% de ses exportations, et les dollars envoyés à leurs familles par les quelque 12 millions de Mexicains émigrés aux Etats-Unis, dont la moitié clandestinement, représentent la deuxième source nationale de devises. Ces travailleurs mexicains, la plus grande communauté d'immigrés aux Etats-Unis, espèrent beaucoup du président américain, qui aurait l'intention, selon le New York Times, de légaliser les travailleurs clandestins dès cette année.
Plus largement, la visite de l'hôte de la Maison blanche en Amérique latine donnera un nouvel élan aux relations avec tout un ensemble régional et basé sur un maître mot : le partenariat. A Trinidad-et-Tobago, lors du Sommet des Amériques (qui se déroule vendredi, samedi et dimanche) Washington mettra en avant plusieurs priorités: le soutien à des réformes économiques, en particulier à celles permettant d'aider les "plus pauvres des pauvres", des actions pour développer les énergies renouvelables et réduire le réchauffement climatique, l'amélioration de la sécurité publique, et surtout la lutte contre la récession et la crise économique internationales.
Cuba, bien qu'absent de ce rassemblement de 34 pays, ne sera pas oublié, quelques jours après la décision de Barack Obama d'autoriser les Américains d'origine cubaine à se rendre sur l'île comme ils l'entendent et à y transférer des fonds.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.