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Le Mexique inquiet après l'élection de Trump, mais ne panique pas
Après des annonces fracassantes durant la campagne, le Mexique est en droit de s’inquiéter de l’élection de Donald Trump. Construction d’un mur à la frontière, retour au pays des migrants illégaux, de quoi plonger le pays dans l’angoisse.
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«Oh mon dieu c’est Trump», titrait en Anglais le quotidien El Mexicano à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle américaine. Il est vrai que durant la campagne, Trump avait fait du Mexique le bouc émissaire de tous les maux économiques du pays. Il promettait, une fois élu, de construire un mur entre les deux pays et de le faire payer par le Mexique. Un mur pour empêcher l’arrivée de migrants, «violeurs et trafiquants de drogue» aux yeux du président élu.
A une semaine du scrutin, même le directeur de la Banque centrale mexicaine, Augustin Carstens, prédisait le pire. Une victoire de Trump frapperait le pays comme «un ouragan». Et, comme prévu, le peso a été secoué. A l’annonce des résultats, il a cédé 8% face au dollar, puis 12%, un plus bas historique. Le calme est ensuite revenu et au soir du 9 novembre, le peso ne perdait plus que 7,18%. La bourse de Mexico résistait mieux à la panique et ne lachait que 2,23%.
L’onde de choc n’a donc pas été aussi forte que prévue, ou bien mieux amortie que ce qui avait été annoncé. Car au lendemain du vote, la «Realpolitik» version Rio Grande, a repris ses droits. Le président Enrique Peña Nieto avait reçu en août le candidat Trump. Il s’est empressé de féliciter le vainqueur.
A ses yeux, si une nouvelle ère de relations s’ouvre avec Trump, il y a de quoi trouver des accords et non des conflits. «Le Mexique et les Etats-Unis sont des amis, des partenaires et des alliés qui doivent continuer à collaborer en faveur de la compétitivité et du développement de l’Amérique du Nord», a-t-il déclaré.
Condamnés à s’entendre, les deux pays sont des partenaires économiques incontournables. Le Mexique représente 15% des échanges commerciaux des Etats-Unis, derrière la Chine et le Canada. Une coquette somme de 580 milliards de dollars. Quant au traité commercial qui lie les deux pays et le Canada (Nafta), que Trump veut renégocier, il n’est pas pour autant menacé.
Le Grand Journal, quotidien des francophones du Mexique, résume la situation en un titre: Pas de panique au Mexique après l’élection de Trump mais des perpectives compliquées!
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