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Le chef du Pentagone propose d'ouvrir l'armée américaine aux transgenres

Selon une association, les transgenres seraient environ 15 500 dans l'armée américaine aujourd'hui. Ils risquent l'expulsion pour raison médicale, même si elle n'est pas systématiquement appliquée et si certains militaires ont pu servir sans se cacher.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire à la Défense américain, Ash Carter, termine une conférence de presse au Pentagone, à Washington (Etats-Unis), le 1er mai 2015. (YURI GRIPAS / REUTERS)

Le Pentagone discrimine toujours les transgenres, qui peuvent être chassés de l'armée s'ils dévoilent leur identité. Le secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, propose, dans un communiqué publié lundi 13 juillet, de leur ouvrir les rangs de l'armée.

Le ministre a créé un groupe de travail chargé d'étudier les conséquences pour l'armée d'une telle ouverture, et de remettre un rapport dans six mois. "Il fera son œuvre avec la présomption que les personnes transgenres peuvent servir ouvertement sans effets négatifs" pour l'efficacité militaire, "sauf lorsque des obstacles objectifs, pratiques sont identifiés", indique Ashton Carter.

Les transgenres seraient 15 500 dans l'armée américaine

"Nous devons nous assurer que tous ceux qui sont capables de servir et en ont la volonté ont une opportunité égale de le faire", souligne le secrétaire à la Défense. Pendant les guerres de ces dernières années, "des hommes et des femmes transgenres ont été là avec nous, même si souvent ils devaient servir en silence".

Selon Human Rights Campaign, la plus importante des associations défendant les transgenres, ceux-ci seraient environ 15 500 dans l'armée américaine aujourd'hui. Ils risquent l'expulsion pour raison médicale, même si le règlement n'est pas systématiquement appliqué et si certains militaires ont pu servir sans se cacher.

Chelsea Manning, la transgenre la plus célèbre de l'armée

L'une des plus célèbres transgenres de l'armée américaine est Chelsea Manning, l'ancienne taupe de Wikileaks qui, sous le nom de Bradley Manning, avait transmis au site internet plus de 700 000 documents confidentiels et a été condamnée à trente-cinq ans de prison. Incarcérée dans une prison militaire, elle a obtenu début février le droit de recevoir un traitement hormonal pour son changement de sexe.

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