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Le Brésil prêt à extrader Cesare Battisti, si son président le décide

La Cour suprême brésilienne a donné son feu vert à une extradition... mais a laissé au président Lula le soin d'avoir le dernier mot. Voilà qui rassure les partisans de l'écrivain : Lula lui a déjà accordé le statut de réfugié politique.
Article rédigé par franceinfo
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Ce sera donc à Lula de trancher. Le dernier mot reviendra au président brésilien. Ainsi en a décidé la Cour suprême du pays, qui devait se prononcer sur l'extradition de Battisti.
_ Cesare Battisti, écrivain italien, condamné par contumace, avait trouvé refuge en France avant que les autorités ne décident de le livrer à l'Italie, et que la cavale ne continue... jusqu'en Amérique du Sud, donc.

Les juges de la Cour suprême ont débattu pendant plusieurs heures, avant de se déclarer favorables à l'extradition - tout en précisant, par cinq voix contre quatre, que le président du pays était libre de prendre la décision qu'il voulait.
_ “La décision de livrer un étranger est du domaine exclusif et discrétionnaire du président de la République”, a souligné le juge Joaquim Barbosa. En revanche, le juge rapporteur du cas, Cezar Peluso a affirmé qu'une éventuelle décision de Lula de ne pas extrader Battisti serait “un délit international” et “le non-respect injustifié d'un traité”, celui qui lie le Brésil et l'Italie.

Lula, on le sait, est plutôt sensible au sort de l'écrivain. Il lui a déjà accordé le statut de réfugié politique, en janvier dernier.
_ Battisti lui avait d'ailleurs écrit, pour lui expliquer qu'il était prêt à mourir plutôt que d'être renvoyé en Italie... Il a entamé une grève de la faim la semaine dernière.

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