L’Argentine libère Alfredo Astiz, "l'ange de la mort"
C'est "une honte pour l'Argentine, pour l'humanité et pour notre système judiciaire" s'est offusquée la présidente de l'Argentine, Cristina Kirchner.
Trois juges de la haute cour d’Argentine ont estimé hier que la procédure avait duré trop longtemps. Ils ordonnent la libération des suspects, sous caution, dans l'attente de leur procès
L'ancien officier Alfredo Astiz, surnommé "l'ange de la mort" est mis en cause dans la disparition de dizaines de personnes entre 1976 et 1983 en Argentine.
_ Parmi elles, 2 françaises ont subi la répression menée contre les dissidents à la dictature : les religieuses Alice Domon et Léonie Duquet.
En 1990, Alfredo Astiz a été condamné par contumace en France à la réclusion à perpétuité pour l'enlèvement de ces femmes, mais l’Argentine a refusé son extradition à plusieurs reprises.
Pour Gaston Chillier, “la décision est extrêmement grave”. Le directeur, à Buenos-Aires, du Centre pour les études légales et sociales, estime qu’elle “reflète l'incapacité et l'inefficacité du système judiciaire argentin à juger des crimes contre l'humanité dans un délai raisonnable”.
Jamila Zeghoudi avec agences
DOCUMENT :
_ En mai 1982, Mireille Lemaresquier, chef du service Monde à France Info, avait interviewé deux rescapées de l'Ecole de mécanique de la Marine où furent seuquestrés, torturés et souvent excéutés quelque 5.000 personnes. Anna Maria Marti et Sarah Solarz font partie des rares survivants de ce qui fut le principal centre de détention de Buenos Aires. Elles y étaient retenues avec les deux religieuses françaises...
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