La reprise économique mondiale, enjeu essentiel du G20 de Toronto
Les huit pays riches constituant le G8 vont rejoindre ce soir Toronto afin d'y retrouver les représentants de douze autres pays émergents dans le cadre du sommet du G20, jusqu'à dimanche.
Présenté comme un sommet de transition entre la crise et un retour à la normale, il y sera principalement question d'économie mondiale. Il s'agit ce week-end de définir un programme de relance mondiale
_ Objectif : déterminer des “stratégies” de sortie de crise et “redéfinir le système financier mondial” , dans un climat d'inquiétude économique, largement entretenu par l'endettement de certains Etats européens, notamment la Grèce.
Des réformes radicales
“Nous sommes tous affairés à réparer un système financier qui a laissé tomber nos citoyens”, a déclaré jeudi Mark Carney, le gouverneur de la banque centrale canadienne. L'occasion d'annoncer un programme de réformes “radicales” , tout en avertissant que “les semaines et les mois à venir seront déterminants pour son succès”.
Divergences au sommet
Les stratégies de sortie de crise concentrent une bonne partie des divergences entre les vingt participants, et notamment entre les Etats-Unis et les Européens.
Pour consolider une reprise soutenable, Washington préfèrerait privilégier les plans de relance. De son côté l'Union Européenne, emmenée par l'Allemagne, fait de la lutte contre les déficits une priorité.
_ Les Européens espèrent que le G20 ne relâchera pas maintenant ses efforts concernant la régulation financière, commencés au plus fort de la crise. Pour les observateurs, ces divergences pourraient constituer un frein.
Consensus difficile autour de la taxe bancaire
Le dossier de la taxe bancaire est l'une des pierres angulaires de ce quatrième sommet du G20.
_ Cette taxation est l'une des pistes explorées pour réformer le système financier. Elle constitue également le principal point sur lequel les membres du groupe s'opposent.
Le projet, présenté par le FMI, est défendu par Londres, Paris, Berlin et Washington. Il est toutefois critiqué par le Canada, la Chine, la Russie, l'Inde et l'Australie.
_ Ottawa considère notamment que ses banques n'ont pas à être pénalisées alors qu'elles se sont mieux tirées de la récession mondiale que d'autres à l'étranger.
Le G20 de Toronto devrait aussi être l'occasion de faire le point sur l'avancement des travaux en vue du prochain sommet prévu en novembre à Séoul.
Julie Rasplus avec agences
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