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Etats-Unis : une chaîne de magasins de décoration va restituer des antiquités importées illégalement d'Irak

Hobby Lobby aurait signé un accord pour acquérir un total de quelque 5 500 objets pour 1,6 million de dollars (1,4 million d'euros).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un magasin de la chaîne de décoration américaine Hobby Lobby, le 25 mars 2014 à Antioch (Californie).  (JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Ils ont aussi accepté de payer une amende de quelque 3 millions de dollars (2,6 millions d'euros). La chaîne de décoration Hobby Lobby va restituer des milliers d'objets de l'époque mésopotamienne importés illégalement aux Etats-Unis, a assuré mercredi 5 juillet le bureau du procureur de Brooklyn dans un communiqué. La chaîne basée dans l'Oklahoma a accepté de rendre tous les objets anciens incriminés, tels des tablettes cunéiformes ou des sceaux anciens.

Le président-fondateur d'Hobby Lobby, David Green, qui a créé son propre musée, aurait commencé à rassembler des manuscrits et autres pièces anciennes à partir de 2009. Il se serait rendu aux Emirats arabes unis en juillet 2010 pour inspecter un grand nombre de tablettes cunéiformes et d'autres antiquités mises en vente, selon le procureur.

5 500 objets pour 1,6 million de dollars

Bien qu'avertie de la possibilité que certaines pièces viennent d'Irak, Hobby Lobby aurait signé un accord pour acquérir un total de quelque 5 500 objets pour 1,6 million de dollars (1,4 million d'euros). L'opération était "truffée de signaux qui auraient dû attirer l'attention", selon le procureur, comme des négociations réalisées uniquement par des intermédiaires, et des virements effectués sur des comptes personnels à des noms différents des destinataires supposés.

Les pièces sont arrivées en plusieurs livraisons, étiquetées de façon trompeuse, prétendant qu'il s'agissait de "carreaux de céramique" ou d'échantillons de "carreaux d'argile", originaires de Turquie ou d'Israël et non d'Irak. "Les collectionneurs et importateurs américains doivent s'assurer qu'ils respectent les textes et les règles", a souligné la procureure Bridget Rohde, citée dans le communiqué.

"La protection de l'héritage culturel est une mission que les autorités américaines prennent très au sérieux car nous savons que si certains veulent mettre un prix sur ces objets anciens, les Irakiens jugent leur valeur inestimable", a ajouté l'agent du FBI en charge du dossier, Angel Melendez.

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