L'ancien président du Honduras condamné à 45 ans de prison aux Etats-Unis pour trafic de drogue
L'ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a été condamné mercredi 26 juin à New York à 45 ans de prison pour trafic international de drogue. Accusé d'avoir aidé à expédier des centaines de tonnes de cocaïne aux Etats-Unis, celui qui fut chef d'Etat de 2014 à 2022 avait été reconnu coupable en mars d'association de malfaiteurs en vue de trafic de drogue et possession d'armes. Juan Orlando Hernandez, qui avait été extradé en avril 2022 vers les Etats-Unis, a également été condamné à payer une amende de huit millions de dollars.
"Juan Orlando Hernandez a abusé de sa position de président du Honduras pour faire du pays un narco-Etat où les trafiquants de drogue violents pouvaient opérer en quasi-impunité, et les peuples du Honduras et des Etats-Unis ont été contraints d'en subir les conséquences", avait dit en mars le ministre américain de la Justice, Merrick Garland.
Il affirme être "victime d'une vengeance des cartels"
L'ex-président du Honduras a clamé son innocence, affirmant être "victime d'une vengeance des cartels". Mais selon les procureurs américains, il a participé à et protégé un réseau qui a expédié environ 400 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis entre 2004 et 2022, alors qu'il était membre du Congrès, président du Congrès puis président de la République. En retour, il aurait reçu des millions de dollars des cartels, dont celui de Sinaloa, dirigé par le célèbre narcotrafiquant mexicain Joaquin "Chapo" Guzman, condamné depuis aux Etats-Unis.
Juan Orlando Hernandez, qui s'était présenté comme le champion de la lutte contre le trafic de drogue, avait d'abord été vu par les Etats-Unis comme un allié dans ce combat. Washington avait été en 2017 l'une des premières capitales à reconnaître sa réélection alors que l'opposition dénonçait des fraudes sur fond de manifestations qui ont fait une trentaine de morts.
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