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Vidéo États-Unis : L'histoire de Charles Curtis, le premier vice-président métis

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Un vice-président métis, les États-Unis en ont déjà connu un, bien avant Kamala Harris. C'était il y a près d'un siècle. L'historien Thomas Snégaroff raconte l'histoire de Charles Curtis.
VIDEO. États-Unis : L'histoire de Charles Curtis, le premier vice-président métis Un vice-président métis, les États-Unis en ont déjà connu un, bien avant Kamala Harris. C'était il y a près d'un siècle. L'historien Thomas Snégaroff raconte l'histoire de Charles Curtis. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
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Un vice-président métis, les États-Unis en ont déjà connu un, bien avant Kamala Harris. C'était il y a près d'un siècle. L'historien Thomas Snégaroff raconte l'histoire de Charles Curtis.

"Dans l'histoire américaine, il y a déjà eu un métis vice-président, qui d'ailleurs, comme Kamala Harris avait été avocat avant d'être vice-président, et comme Kamala Harris avait été sénateur", raconte l'historien Thomas Snégaroff. C'était en 1929 : Charles Curtis devient vice-président du président Hoover, un président républicain. Il est né en 1860 d'une mère indienne de la tribu des Kaws, dans le Kansas. Son père est blanc, issu de l'immigration européenne. "Mais il est à moitié indien et il va grandir dans une tribu indienne vraiment, dans une réserve", explique l'historien. Tout petit, il va se retrouver orphelin et grandir aux côtés de ses grands-parents indiens avant d'aussi grandir dans sa famille blanche. "Il va commence des études de droit, il va être un très brillant juriste avant de se lancer en politique", raconte Thomas Snégaroff.

Le premier vice-président à prêter serment sur la Bible

C'est dans les années 1890 qu'il se lance en politique et devient élu du Congrès. "C'est extraordinaire, un élu du Congrès qui est à moitié indien, pour beaucoup d'Américains, il est indien. D'ailleurs, à la Chambre des Représentants, au Congrès, on l'appelle "L'Indien", "The Indian"", explique l'historien. Doté de beaucoup de talent et d'audace, il fait sa place dans la vie politique américaine. Paradoxalement, à peine élu, il va faire passer une loi très importante en 1898 qui porte son nom : The Curtis Act. "C'est une loi qui va permettre dans l'Oklahoma à l'État fédéral de récupérer les terres des indiens, pour ensuite en faire des terres individuelles, des propriétés individuelles qui peuvent être ensuite vendues", raconte Thomas Snegaroff. Très populaire, Charles Curtis est très vite pressenti pour endosser le rôle de vice-président.

Thomas Snegaroff raconte qu'"il y a beaucoup de commentateurs, et notamment des adversaires politiques qui disent : "Ce type-là est à moitié indien, il y a bien un moment donné ou un autre, malgré tous les signes de respectabilité, son joli costume etc. où sa part sauvage va remonter, où son caractère bestial, animal, comme les Indiens, va remonter à la surface."" Ainsi, pour bien montrer que c'est un "vrai Américain" quand il deviendra vice-président en 1929, il prêtera serment sur la Bible. Une première.

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