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"Un Etat humilié" ; "Un discours national", l'analyse de la réaction de Joe Biden aux attentats en Afghanistan

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cizel piton weber
cizel piton weber cizel piton weber (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - P. Loison
France Télévisions

L'avocat Olivier Piton, l'enseignante-chercheuse Annick Cizel et le grand reporter Olivier Weber analysent jeudi 26 août sur franceinfo l'allocution de Joe Biden après les attaques meurtrières de Daesh en Afghanistan.

"C'est un discours très important, c'est un président d'une nation blessée, le président d'un Etat humilié", estime le grand reporter Olivier Weber après la réaction de Joe Biden, jeudi 26 août, aux attentats meurtriers à l'aéroport de Kaboul (Afghanistan) commis par des kamikazes de Daesh jeudi 26 août.

"On peut penser qu'il n'y aura plus jamais de projection de forces terrestres au sol. Le président américain ne veut plus des blessures invisibles, comme le stress post-traumatique, qui ont fait plus de victimes, d'après le Congrès américain, que les 8 000 soldats morts au combat en Irak et en Afghanistan", précise-t-il sur franceinfo jeudi soir.

"Un discours américain pour les Américains"

"C'est avant tout un discours américain pour les Américains, avec des résonances de 11-Septembre qui ne sont pas un hasard du tout. C'est un discours national. Joe Biden cite la Bible, c'est la meilleure réponse à Daesh. Il fait usage de la religion civile, c'est l'union nationale qu'il fait en citant la Bible. C'est aussi l'Amérique de la résilience, humiliée à nouveau, mais qui ne lâchera pas", analyse sur franceinfo Annick Cizel, enseignante-chercheuse à l'université Sorbonne Nouvelle.

Pour Olivier Piton, avocat aux Etats-Unis invité sur le plateau de franceinfo, Joe Biden "donne quand même ce sentiment étrange de rester entre les mains des talibans. Il y a ce sentiment que les ennemis d'hier sont les faiseurs de la sécurité d'aujourd'hui. C'est un problème qu'il ne résout pas". "Les Américains promettent des représailles, mais il n'a sans doute pas réussi à rassurer l'intégralité de l'opinion publique américaine", conclut Olivier Piton, auteur du livre Kamala Harris, la pionnière de l'Amérique.

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