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Le président américain Joe Biden accuse son homologue russe Vladimir Poutine d'être "un tueur"

Au cours d'une interview à la chaîne ABC diffusé mercredi, le président américain a affirmé que Vladimir Poutine "allait bientôt payer le prix" pour ses actes. En représailles, Moscou a rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis "pour des consultations".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain Joe Biden (à g.), le 15 mars 2021, et le président russe Vladimir Poutine (à dr.), le 6 mars 2020. (ERIC BARADAT / SPUTNIK)

Nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les Etats-Unis et la Russie. Dans un entretien diffusé mercredi 17 mars, Joe Biden a dit penser que son homologue russe Vladimir Poutine était "un tueur", et a promis qu'il en paierait "le prix", provoquant immédiatement l'indignation de Moscou.

"Pensez-vous que c'est un tueur ?" La question de George Stephanopoulos, journaliste vedette de la chaîne américaine ABC, est directe, et la réponse du président des Etats-Unis ne laisse pas de place au doute : "Oui", a-t-il acquiescé dans cet entretien. "Vous verrez bientôt le prix qu'il va payer", a-t-il ajouté.

Il n'a pas précisé s'il pensait à l'empoisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny en août, imputé par les Etats-Unis à la Russie. L'opposant a été incarcéré à son retour en Russie après cinq mois de convalescence en Allemagne, et Washington exige sa libération.

La Russie dénonce de l"hystérie"

Dans une première réaction d'un responsable russe de haut rang, le président de la chambre basse du Parlement et proche de Vladimir Poutine a dénoncé "de l'hystérie due à de l'impuissance"."Poutine est notre président et une attaque contre lui, c'est une attaque contre notre pays", a écrit sur son compte Telegram Viatcheslav Volodine. "Avec ses déclarations, Biden a insulté les citoyens de notre pays", a ajouté celui qui fut le numéro 2 de l'administration présidentielle russe entre 2011 et 2016. Dans la foulée, Moscou a annoncé sans tarder avoir rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis Anatoli Antonov "pour des consultations".

Le président Biden affiche depuis son arrivée à la Maison Blanche, en janvier, une grande fermeté à l'égard du maître du Kremlin, par opposition avec la bienveillance souvent reprochée à son prédécesseur, Donald Trump, jusque dans le camp républicain. Le locataire du Bureau ovale a toutefois réaffirmé qu'il voulait pouvoir "travailler" avec les Russes "quand c'est dans notre intérêt commun", à l'instar de la prolongation de l'accord de désarmement nucléaire New Start, décidée peu après son arrivée au pouvoir.

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