Tollé chez les démocrates. Joe Biden a retardé vendredi 16 avril son projet d'une augmentation importante du nombre de réfugiés admis aux Etats-Unis. Il veut conserver pour l'instant le plafond historiquement bas de 15 000 personnes fixé par Donald Trump. Une décision motivée par le besoin de "reconstruire" le programme d'admission de réfugiés, a annoncé vendredi son conseiller pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, sur Twitter.Cette décision a suscité de vives critiques au sein de son camp. Ainsi, la députée de l'aile gauche du Parti démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a dénoncé un choix "absolument inacceptable". "Biden a promis d'accueillir les immigrés, et les gens ont voté pour lui sur la base de cette promesse. Conserver les politiques xénophobes et racistes de l'administration Trump" est "tout simplement mal", a-t-elle protesté sur Twitter.Completely and utterly unacceptable. Biden promised to welcome immigrants, and people voted for him based on that promise.Upholding the xenophobic and racist policies of the Trump admin, incl the historically low + plummeted refugee cap, is flat out wrong.Keep your promise. https://t.co/A82xYf1XpR— Alexandria Ocasio-Cortez (@AOC) April 16, 2021Rendez-vous mi-maiFace à cette première polémique dans le camp démocrate depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden en janvier, la Maison Blanche a immédiatement tenté de rétropédaler en assurant qu'il ne s'agissait que d'une décision provisoire, appelée à être revue à la hausse d'ici mi-mai. "Le président fixera d'ici le 15 mai un quota définitif, et revu à la hausse, de réfugiés pour le reste de cette année budgétaire", a assuré Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche. Le président des Etats-Unis avait initialement affirmé souhaiter admettre jusqu'à 60 000 personnes lors de l'année budgétaire en cours (qui s'achève en octobre), avant de porter le plafond à 125 000 lors de l'année budgétaire suivante. Cette promesse s'inscrit dans sa volonté affichée de renouer avec une politique migratoire "humaine" pour tourner la page des restrictions anti-migrants des années Trump.