Irak: retrait du gros des troupes américaines d'ici 2010
Barack Obama, l’un des rares opposants américains de la première heure à cette guerre, concrétise son engagement de mettre fin à un conflit qui va entrer dans sa septième année.
Dans un discours sur la base de Marines de Camp Lejeune en Caroline du Nord (sud-est), le président américain a annoncé la fin de la mission de combat pour le 31 août 2010. Après cette date, les forces américaines qui resteront en Irak entreprendront une nouvelle mission, plus limitée, dans trois domaines : l'entraînement et l'équipement des forces irakiennes, la protection des personnels civils américains en Irak, et des opérations ciblées.
La force qui restera en Irak sera de 35 à 50.000 hommes, selon un haut responsable américain. Contre plus de 140.000 actuellement.
Les élections parlementaires d’Irak : un tournant
Elles sont prévues en décembre, et le commandant en Irak, le général Raymond Odierno, veut avoir assez de troupes à sa disposition pour cette occasion, ainsi que pour des élections locales prévues plus tôt dans l'année.
Toutefois, le désengagement devrait commencer relativement vite. Quant à son rythme, la décision appartiendra aux généraux en fonction de leur évaluation des risques et des besoins. Mais l'intention est bien que tous les soldats américains soient partis d'Irak le 1er janvier 2012. Barack Obama n’exclut pas pour autant la possibilité de revenir sur ses plans si la situation se dégradait dans le pays. En revanche, l’idée de Bush de tenter de laisser des troupes dans une région stratégique et pétrolifère au voisinage de l'Iran a été abandonnée.
En annonçant ce retrait, le président américain met en œuvre l’un de ses grands engagements certes mais pas tout à fait à la vitesse promise. Il disait pendant la campagne qu'il rapatrierait la plupart des troupes de combat dans les 16 mois suivant sa prise de fonctions. Mais la polémique est ailleurs : c'est à présent la taille de la force résiduelle qui pose question. Notamment parmi les propres amis démocrates de Barack Obama.
Jamila Zeghoudi, avec agences
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