Haïti : le second tour de la présidentielle opposera Manigat à Martelly

Le processus électoral était au point mort depuis le 7 décembre. Ce jour là, les rues de Port-au-Prince s’embrasaient. La population rejetait en bloc les résultats préliminaires annonçant un second tour entre le candidat du pouvoir, Jude Célestin, à l'ancienne Première dame, Mirlande Manigat. La rue a eu raison de ce scénario.

Pour apaiser les tensions, le président Préval avait demandé à l’Organisation des Etats Américains de faire la lumière sur les éventuelles irrégularités du scrutin. Mi-janvier les experts de l’OEA lui remettaient un rapport confirmant des fraudes. Tous les candidats étaient concernés, mais après correction, il apparaissait que Michel Martelly était bien en seconde position.

Le Conseil provisoire électoral ne se démarque pas de cette analyse et replace donc le chanteur populaire Michel Martelly dans la course. Le parti au pouvoir avait pris la décision la semaine dernière d'écarter son candidat de la course, mais Jude Célestin n'a pas confirmé lui-même son retrait.

Mardi, des partis d'opposition et des organisations de la société civile demandaient toujours l'annulation du scrutin et la mise en place d'un "gouvernement provisoire" le 7 février, date à laquelle le mandat du président sortant René Préval arrive à échéance.

Caroline Caldier, avec agences