Fusillade de Parkland : le Congrès américain observe une minute de silence sans pencher vers une interdiction des armes à feu
Après les 17 personnes abattues mercredi dans un lycée de Parkland, en Floride, les sénateurs du Congrès américain ont observé à Washington une minute de silence à la mémoire des victimes, sans pour autant aller vers une réglementation plus stricte en matière d'armes à feu.
C'est l'une des pires tueries de masse en un quart de siècle aux États-Unis. Mercredi 14 février à Parkland, en Floride, un jeune homme de 19 ans a ouvert le feu dans un lycée de la ville, tuant 17 personnes. Jeudi, le Congrès américain à Washington a observé une minute de silence à la mémoire des victimes, sans pour autant aller vers une réglementation plus stricte en matière d'armes à feu.
Les élus divisés sur le contrôle des armes
Pourtant, les élus sont divisés, entre d’un côté, ceux qui souhaitent un contrôle renforcé sur les armes à feu et de l’autre ceux qui estiment que des règles plus contraignantes ne changerait rien. "J’essaie juste d’être honnête et clair, a expliqué devant la tribune le sénateur républicain de Floride Marco Rubio. Si quelqu’un a décidé de commettre un tel crime, il trouvera le moyen de se procurer une arme pour cela. Cela ne veut pas dire que je ne veux pas renforcer nos lois, mais si on est un peu honnêtes, on sait que cela n’empêchera pas que de telles choses arrivent."
L'influence du lobby pro-armes
La précédente administration Obama avait bien tenté de durcir la législation sur les armes, mais le Congrès, sous l’influence de la puissante NRA (National rifle association), le lobby pro-armes, n’avait pas suivi. Ce qui fait dire au représentant démocrate du Connecticut que rien ne bougera : "Ce qui va se passer est parfaitement prévisible, affirme Jim Himes. Nous ferons une minute de silence, les gens adresseront aux parents des victimes leurs condoléances et leurs prières, et ensuite le Congrès des États-Unis ne fera absolument rien." Le tireur avait acheté son fusil semi-automatique légalement. Le sénateur qui avait ouvert la séance l’a conclue par ces mots : "Quand dira-t-on enfin que trop, c’est trop et que cela suffit !?"
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