États-Unis : une grève inédite bouscule l’industrie automobile
Devant une usine de production Ford, des salariés sont encouragés par les klaxons des automobilistes. Ils font grève, à l’appel du syndic UAW (United Auto Workers). Ce sont des ouvriers des "Big Three" : General Motors, Ford et Stellantis. "C’est un moment décisif pour notre génération. L’argent est là, la cause est juste, le monde regarde", a déclaré lors d’un discours Shawn Fain, président du syndicat United Auto Workers.
Face à l’inflation, les ouvriers demandent une hausse des salaires
Le mouvement a débuté cette nuit mais les négociations durent depuis plusieurs mois. Les ouvriers réclament une revalorisation de leurs salaires de 36 % sur 4 ans, après avoir refusé une hausse de 20 %, jugées suffisante par certains dirigeants. Les syndicats insistent car les salariés sont durement frappés par l’inflation depuis 2 ans, alors que les groupes font des bénéfices records : 11 à 12 milliards de dollars chez Ford cette année contre une dizaine pour General Motors. Si la grève persiste, elle pourrait s’étendre et mettre à mal l’économie américaine. L’industrie automobile représente 3 % du PIB des États-Unis.
Le sujet s’invite même dans la campagne présidentielle. Trump incite les salariés à ne pas assurer la transition vers les voitures électriques voulue par l’actuel président Joe Biden.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.