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Etats-Unis : une grève débute dans trois usines automobiles des groupes General Motors, Ford et Stellantis

Faute d'un accord trouvé pour les nouvelles conventions collectives, le syndicat des employés des trois grands constructeurs automobiles américains a démarré une grève cette nuit.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un membre de l'United Auto Workers (UAW), le 3 septembre 2023, lors d'une manifestation à Detroit (Michigan). (BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

United Auto Workers (UAW) a mis sa menace à exécution. Faute d'un accord trouvé pour les nouvelles conventions collectives, le syndicat des employés des trois grands constructeurs automobiles américains a démarré une grève dans trois usines, vendredi 15 septembre (6 heures du matin heure française). Les sites concernés, un pour chaque groupe, sont des usines d'assemblage : à Wentzville (Missouri) pour General Motors, à Toledo (Ohio) pour Stellantis et à Wayne (Michigan) pour Ford. Ils totalisent environ 12 700 syndiqués de l'UAW. 

Entamées il y a deux mois, les négociations pour élaborer les nouvelles conventions collectives pour quatre ans sont dans l'impasse. "Nous avons dit aux entreprises, depuis le début, que le 14 septembre à minuit était une date butoir, pas un jalon", avait prévenu Shawn Fain, président de l'UAW.

Ford "absolument résolu à parvenir à un accord"

Dans un communiqué diffusé dans la foulée, Ford s'est dit "absolument résolu à parvenir à un accord récompensant les employés et protégeant la capacité de Ford à investir pour le futur". Selon le groupe, la contre-proposition transmise jeudi soir par l'UAW "n'a montré que peu de différences par rapport aux demandes initiales" du syndicat. Ford a qualifié l'offre qu'il avait faite au syndicat il y a plus de deux jours "d'historiquement généreuse avec d'importantes hausses salariales" et d'autres avantages.

De son côté, le président de General Motors, Mark Reuss, avait estimé peu avant lui qu'une grève constituerait "une issue très, très triste" avec des conséquences importantes. "Pour une personne dans nos usines qui ne travaille pas, ce sont six autres qui ne travaillent pas".

L'UAW réclame un relèvement des salaires de 36% sur quatre ans, alors que les trois constructeurs américains n'ont pas été plus loin que 20% (Ford). Les trois géants historiques de Detroit ont notamment aussi refusé d'accorder des jours de congés supplémentaires et d'augmenter les retraites, assurées par des caisses propres à chaque entreprise.

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