Etats-Unis : privée de pause pipi, une lycéenne californienne obtient 1,25 million de dollars de réparation
En 2012, L'enseignante lui avait suggéré de faire pipi dans un seau dans un placard de rangement, à l'arrière de la salle de classe, puis de verser l'urine dans un évier.
Privée de pause pipi par une enseignante intraitable, une lycéenne de Californie (Etats-Unis) s'est vu attribuer 1,25 million de dollars (1,171 million d'euros) d'indemnités pour avoir été contrainte d'uriner dans un seau. Un jury de San Diego a statué, mercredi 25 janvier, en faveur de l'ex-élève du lycée Patrick Henry, qui avait déposé une plainte après l'incident datant de 2012, demandant initialement une réparation de 25 000 dollars. C'est le district scolaire de San Diego qui devra régler la note.
Selon cette plainte, l'adolescente, qui avait 14 ans au moment des faits, n'a pas été autorisée à aller aux toilettes en raison des règles très strictes de son établissement. L'enseignante lui a suggéré de faire pipi dans un seau dans un placard de rangement, à l'arrière de la salle de classe, puis de verser l'urine dans un évier. Un épisode humiliant qui lui a valu des ragots et des textos obscènes de la part de ses camarades et qui l'a également poussée à faire une tentative de suicide, a expliqué la jeune fille au cours d'un procès qui aura duré trois semaines.
"Un moment d'égarement"
"Cela n'aurait jamais dû arriver à une jeune fille de 14 ans", a déclaré son avocat, reconnaissant qu'il s'agit là de l'un de ses dossiers "les plus inhabituels". Il assure que sa cliente, maintenant âgée de 18 ans, est satisfaite du verdict et continue de suivre une thérapie. "Je crois que justice a été faite et que les autorités scolaires le reconnaissent, a-t-il déclaré. Elles ont déjà changé leur politique, donc je pense que c'était positif pour les deux parties".
Les représentants du district scolaire ont affirmé à la barre que l'enseignante, qui a été mise en congé administratif et n'est jamais retournée au lycée après l'incident, pensait simplement appliquer les règles. Dans un "moment d'égarement, elle a pensé que c'était une bonne idée", a déclaré l'avocate du district pendant sa plaidoirie.
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