Etats-Unis : le Sénat valide in extremis un accord et évite une paralysie budgétaire

L'enveloppe budgétaire américaine de 467,5 milliards de dollars a été approuvée par les républicains et les démocrates. Le vote des sénateurs était la dernière étape de la ratification du projet de loi, qui avait déjà été adopté mercredi par la Chambre des représentants.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les membres du Congrès américain, au Capitole, au Washington, le 7 mars 2024. (ALLISON BAILEY / NURPHOTO / AFP)

Sur le gong. Les sénateurs américains ont validé vendredi 8 mars un accord sur le budget. L'enveloppe de 467,5 milliards de dollars a été approuvée par les républicains et les démocrates, malgré le désaccord de plusieurs républicains autour de certaines dépenses. Ce feu vert, qui englobe la moitié des 12 lois devant être adoptées pour l'année 2024, permet à tout un panel d'agences et de ministères de continuer à fonctionner, comme l'agriculture, le commerce, la justice, la science, l'environnement, le logement et les transports, jusqu'à la fin de l'exercice financier, soit le 30 septembre.

Sans cet accord de dernière minute, ces administrations auraient été mises à l'arrêt dans ce que les Etats-Unis appellent un "shutdown". Le projet de loi avait déjà été adopté mercredi par la Chambre des représentants, l'étape la plus critique, car les élus de la frange la plus à droite des républicains, proches de Donald Trump, avaient jusqu'ici réussi à bloquer le processus.

Les républicains dénonçaient des dépenses excessives

Le chef démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a salué un "grand pas" vers l'adoption d'un budget complet pour l'année. "À ceux qui craignent qu'une gouvernance divisée signifie que jamais rien ne se fait, cette enveloppe bipartite dit le contraire : il aide les parents, les vétérans, les pompiers, les agriculteurs, les cantines scolaires et bien d'autres choses encore", a-t-il ajouté. Les conservateurs jugeaient entre autres certaines dépenses excessives. "Les contribuables américains ne devraient pas être utilisés comme une tirelire politique", a déclaré le sénateur républicain de Floride, Rick Scott.

L'enveloppe comporte aussi des réductions de budget allant jusqu'à 10% pour certaines agences fédérales qui sont dans la ligne de mire des républicains, comme le FBI ou l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Le budget "impose de fortes coupes" à ces agences, "qui, sous l'administration Biden, ont menacé nos libertés et notre économie", a déclaré le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson. L'autre moitié du budget, qui comprend des sujets sensibles, comme l'armée ou la sécurité des frontières, a été reportée dans une deuxième enveloppe qui doit parvenir sur le bureau du président Joe Biden d'ici le 22 mars.

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