États-Unis : le problème de la santé mentale

L'Amérique a un problème avec les maladies mentales, et ça, même Trump le reconnait. "Avec les autorités locales et les États, nous allons travailler pour rendre nos écoles plus sûres, et résoudre le problème des maladies mentales", a-t-il déclaré, au lendemain de la tuerie de Parkland en Floride. Après ce massacre, on a découvert que le tireur, Nicolas Cruz, était passé par un hôpital psychiatrique. Il en était sorti, mais ses voisins, apeurés, l'avaient filmé alors qu'ils jouaient avec son arme à feu. 

56% des adultes qui souffrent de maladies mentales ne sont pas suivis

Selon le dernier rapport sur la santé mentale des Américains, jusqu'à 70% des jeunes ayant connu un épisode de dépression "majeur" sont toujours sans traitement. Selon le même rapport, 56% des adultes qui souffrent de maladies mentales ne sont pas suivis. Après le massacre de Las Vegas en octobre, le député démocrate John Lewis s'insurgeait contre la possible suppression de l'Obamacare : "Ne me dites pas qu'on a besoin de réformer notre système de santé alors qu'on ne donne même pas accès aux Américains aux soins pour la santé mentale". Pourquoi rien n'est fait, politiquement ? En 2013, après une autre fusillade, cette experte donnait son diagnostic : "Il faut voir à quoi servent ces hôpitaux : ils s'occupent de personnes qui n'ont pas de voix, de personnes qui ne votent pas", avait expliqué Doris Fuller, militante pour l'accès aux soins mentaux. En clair, puisque les malades ne votent pas, ce sont les derniers à passer dans l'agenda politique.