États-Unis : le droit à l'avortement est menacé
Le droit à l'avortement est menacé aux États-Unis. La Cour suprême envisage de supprimer l'arrêt qui avait accordé ce droit aux femmes il y a près de 50 ans.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la soirée du lundi 2 mai au pied de la Cour suprême, à Washington (États-Unis). Avec d'un côté les défenseurs du droit à l'avortement, et de l'autre ceux qui le dénoncent. "C'est un principe fondateur de notre Constitution depuis une quarantaine d'années. Ce n'est pas le moment de revenir dessus, ça m'inquiète beaucoup", défend un homme.
Joe Biden dénonce cette remise en cause
Le regain de tensions a été provoqué par la fuite inédite de documents internes à la Cour suprême. Ils révèlent qu'une majorité de juges s'apprêteraient à annuler le droit à l'avortement. "(Cette décision) est infondée depuis le début (...). Le droit à l'avortement n'est pas profondément enraciné dans l'Histoire et les traditions de la Nation", peut-on lire dans cet avant-projet de décision, dévoilé par le site Politico. Cette remise en cause a été dénoncée, mardi 3 mai, par le président américain Joe Biden, pour qui l'avortement est un droit fondamental.
La situation est rendue possible par la recomposition de la Cour suprême, voulue par Donald Trump. Parmi les neuf juges en question, six sont conservateurs, et farouchement opposés à la décision de 1973 qui légalise l'avortement aux États-Unis. Si ce droit était supprimé, chaque État serait en capacité de voter sa propre loi en la matière. Au moins 26 d'entre eux pourraient décider d'interdire l'avortement.
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