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Etats-Unis : le sénateur Bernie Sanders, favori des primaires démocrates, attaqué après sa défense de Fidel Castro

Le sénateur du Vermont, qui se revendique "socialiste", a évoqué lors d'une interview le "programme massif d'alphabétisation" mené par le dictateur cubain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le sénateur du Vermont et candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine, Bernie Sanders, lors d'un événement du parti démocrate à Charleston en Caroline du Sud (Etats-Unis), le 24 février 2020.  (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Le favori des primaires démocrates au cœur d'une polémique aux Etats-Unis. Le sénateur Bernie Sanders, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine, a été la cible d'attaques lundi 24 février, pour avoir défendu une partie du bilan du défunt dictateur cubain Fidel Castro, dans une interview diffusée la veille.

Le sénateur du Vermont, dont le programme se situe très à gauche, a ainsi affirmé à la grande émission dominicale "60 Minutes" qu'après être arrivé au pouvoir, le père de la révolution cubaine avait lancé "un programme massif d'alphabétisation".

Est-ce que c'est mauvais, même si c'est Fidel Castro qui l'a fait ?

Bernie Sanders

lors d'une interview avec "60 Minutes"

"Nous sommes très opposés à la nature autoritaire du régime cubain mais il est injuste de dire simplement que tout est mauvais", a-t-il expliqué, tout en assurant "condamner" l'emprisonnement des dissidents sur l'île caribéenne.

Des propos "absolument inacceptables"

Ses propos ont toutefois provoqué une avalanche de critiques, notamment de ses adversaires dans la course à l'investiture, dans un pays où le socialisme évoque encore à certains des relents de Guerre froide.

Ne vous y trompez pas : les commentaires [de Bernie Sanders] font partie d'une tendance plus large durant toute sa vie à épouser les [ thèses des] dirigeants et gouvernements autocrates autour du monde.

l'équipe de campagne de Joe Biden

dans un communiqué

Ceci "n'est pas seulement dangereux mais aussi profondément offensant" pour les Cubains réfugiés aux Etats-Unis, après avoir "fui les persécutions politiques", a ajouté l'équipe du vice-président américain de Barack Obama. 

Le milliardaire Michael Bloomberg, qui représente avec Joe Biden l'aile modérée du parti, a ironisé sur Twitter : "Fidel Castro a laissé un sombre héritage de camps de travaux forcés, de répression religieuse, de pauvreté à grande échelle, de pelotons d'exécution et du meurtre de milliers [de Cubains]. Mais bien sûr, Bernie, parlons de son programme d'alphabétisation".

D'autres voix se sont élevées au sein du parti, notamment des membres de la communauté americano-cubaine. Debbie Mucarsel-Powell, élue de Floride, a condamné des propos "absolument inacceptables". "Le régime Castro a assassiné et emprisonné des dissidents, fait un mal indescriptible à de nombreuses familles du sud de la Floride", a-t-elle ajouté sur Twitter.

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