Etats-Unis : la vidéo d'un adolescent de 13 ans tué par balle relance les tensions autour des violences policières

Des images "insoutenables", selon la maire de la troisième ville des Etats-Unis. Les autorités de Chicago ont rendu publique jeudi 15 avril une vidéo d'un policier abattant un mineur de 13 ans. Sur les images provenant de la caméra-piéton de l'agent et datées du 29 mars, on peut voir le policier poursuivant Adam Toledo, lui intimant l'ordre de s'arrêter et de lui montrer ses mains. Avant de lui tirer dessus au moment où l'adolescent s'arrête et lève les mains en l'air.

Lors d'une conférence de presse jeudi avant la diffusion de ces images, la maire de Chicago, Lori Lightfoot, les a qualifiées d'"insoutenables", en appelant les habitants au calme au moment où les tensions autour des violences policières sont déjà vives dans le pays. "Qu'Adam ait été un enfant de chœur ou qu'il ait été impliqué dans une activité fâcheuse, le fait est qu'il marchait dans la rue et qu'il a été abattu, sans être armé" au moment où il a été tué, a dénoncé devant la presse Adeena Weiss-Ortiz, l'avocate de la famille Toledo.

"Une épidémie de violences policières"

Les images sont "horribles, traumatisantes, et [constituent] un nouveau rappel de l'épidémie de violences policières que nous continuons de subir en Amérique, et du besoin urgent de réforme de la police !" a également réagi sur Twitter Ben Crump, avocat de la famille de George Floyd.

I have seen the bodycam video of Chicago PD killing 13-YEAR-OLD Adam Toledo. I will not be posting it here or anywhere else. It’s horrifying, traumatic, and another reminder of the police brutality epidemic we continue to face in America — and the urgent need for police reform!!

— Ben Crump (@AttorneyCrump) April 15, 2021

La police avait été appelée après avoir été informée de coups de feu et avait pourchassé à pied l'adolescent et un jeune homme de 21 ans qui était avec lui. Un procureur adjoint du comté de Cook, où se trouve Chicago, avait déclaré qu'Adam Toledo portait une arme lorsqu'il a été abattu avant d'être contredit par un porte-parole qui a assuré que cet adjoint ne s'était "pas pleinement informé avant de prendre la parole".