Etats-Unis: la présidentielle côté républicains
Ils sont sept. Sept candidats à figurer sur la ligne de départ. Parmi eux, outre Newt Gingrich et Mitt Romney, on trouve Michelle Bachmann, représentante du Minnesota, et Rick Perry, gouverneur du Texas. Dans l’ombre se tient le mouvement des Tea Parties, proche des chrétiens évangélistes, qui en appellent aux Pères fondateurs des Etats-Unis tout en dénonçant l’«étatisme» et le poids des impôts. Leur star, Sarah Palin, a renoncé, laissant la voie libre à Michelle Bachmann. Qui se dit inspirée par Dieu dans sa décision de se présenter.
Talon d’Achille des candidats : ils sont très divisés même si leurs programmes sont assez similaires et marqués par la surenchère. Avec un mot d’ordre : feu à outrance contre Barack Obama !
Faire travailler les enfants pauvres
En matière de politique étrangère, ils accusent ainsi le président sortant de faiblesse vis-à-vis de l'Iran et de manque de soutien à Israël. Newt Gingrich a récemment qualifié les Palestiniens de peuple «inventé» qui faisait «historiquement partie du peuple arabe», tout en les traitant de «terroristes».
En matière économique et sociale, un candidat républicain sera d’autant mieux vu qu’il est issu du secteur privé et qu’il n’a pas été «career politician» à Washington. Il n’aime pas le mouvement des Indignés, Occupy Wall Street : «Allez chercher du travail après avoir pris un bain», leur a dit Newt Gingrich. Il faut naturellement être opposé à la réforme de l’assurance santé d’Obama. Sur ce point, Mitt Romney a un temps de retard en raison du plan de la couverture santé qu'il a fait adopter lorsqu'il était gouverneur du Massachusetts… Quant à Michelle Bachmann, elle renvoie dos à dos les deux principaux adversaires, qui défendent, dit-elle, des idées trop modérées telles que le sauvetage des grandes banques de Wall Street.
Certaines propositions ne manqueront pas de surprendre des esprits européens : Gingrich propose ainsi de faire travailler les enfants pauvres pour leur inculquer la valeur du travail. Une idée à laquelle s'oppose Matt Romney.
Barack Obama n’en profite pas
Autre point important de la campagne: les «valeurs morales», sur lesquelles les candidats font assaut de surenchère. «Je ne pense pas que liberté signifie libertin», explique l’ancien leader de la Chambre. Lequel promet «de soutenir l’institution du mariage en observant une fidélité personnelle à mon épouse». Un talon d’Achille pour le candidat qui a reconnu avoir été infidèle à ses deux premières épouses face à Mitt Romney qui vante ses 42 années de mariage avec «la même femme»…
Pour l’instant, si Ginrich est en tête des intentions de vote dans le camp républicain, c’est son adversaire qui est jugé le plus dangereux pour battre l’actuel locataire de la Maison blanche, selon les enquêtes d’opinion. Mais «aucun» des participants à la course présidentielle ne semble «acceptable à la fois aux électeurs de base et à l’establishment républicain», estime Nate Silver, qui rédige le blog électoral du New York Times.
Comme le montre une enquête publiée par le très respecté Pew Research Center, «l’image du Parti républicain s’aggrave dans l’opinion». Pour autant, celle du démocrate Barack Obama ne profite pas de cette situation. Le résultat de l'élection américaine s’annonce dont très, très ouverte…
Une pub télévisée anti-Gingrich de l'un de ses adversaires... républicains, Ron Paul, représentant du Texas
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.