Etats-Unis : en visite à Kenosha, Donald Trump assimile les manifestations violentes à du "terrorisme intérieur"
Le président américain effectue une visite controversée dans cette ville du Wisconsin théâtre d'émeutes depuis que Jacob Blake a été visé par des tirs de policiers dans le dos.
Il promet de rétablir "la loi et l'ordre". Donald Trump est arrivé mardi 1er septembre à Kenosha (Wisconsin), théâtre de plusieurs nuits d'émeutes après qu'un policier y a tiré à bout portant sur Jacob Blake. "Nous allons les aider", a promis le président républicain en direction de commerçants, devant un magasin brûlé de cette ville du Wisconsin, un Etat appelé à jouer un rôle clé lors de la présidentielle du 3 novembre. "Ces hommes ont fait un travail formidable", a-t-il ajouté en montrant des policiers, près de bâtiments en ruines.
Donald Trump a souri et salué les partisans qui l'applaudissaient au passage de son convoi présidentiel, sous haute sécurité, dans les rues de Kenosha, tandis que des manifestants du mouvement "Black Lives Matter" ("Les vies noires comptent") le huaient. Les deux groupes ont échangé des invectives et crié des slogans. Décrivant des actes de vandalisme sur des commerces ou le jet de briques sur des policiers, le président américain ensuite déclaré : "Ce ne sont pas des actes de manifestations pacifiques mais vraiment du terrorisme intérieur."
Une visite jugée inopportune par le gouverneur démocrate
Craignant une nouvelle poussée de tensions dans un pays à vif, le gouverneur démocrate du Wisconsin, Tony Evers, avait demandé au président républicain de ne pas venir, arguant que "l'heure n'est pas à la division". Mais Donald Trump a rejeté l'idée que sa visite puisse aggraver les tensions entre communautés. Au contraire, "je pense que cela aide parce que je défends la loi et l'ordre", a-t-il déclaré.
Le 45e président des Etats-Unis a laissé entrevoir la possibilité qu'il rencontre la famille de Jacob Blake, cet Afro-américain de 29 ans grièvement blessé de sept balles tirées vers lui à bout portant, devant ses enfants, pendant une interpellation le 23 août. "Je ne sais pas encore", avait-il dit juste avant de s'envoler pour le Wisconsin.
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