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Etats-Unis : après une exécution ratée, un condamné de nouveau jugé apte à mourir

Depuis sept ans, ses défenseurs font valoir que l'épreuve mentale et physique qu'il a subie devrait l'exonérer d'une autre tentative d'exécution.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La chambre des exécutions à Lucasville, dans l'Ohio (Etats-Unis), en novembre 2005.  (KIICHIRO SATO / AP / SIPA)

Romell Broom est un cas unique dans les annales judiciaires américaines. La Cour suprême des Etats-Unis a refusé, lundi 12 décembre, d'entendre l'appel de ce condamné à mort, qui avait survécu à une exécution ratée. Le prisonnier est désormais menacé d'une seconde exécution tout aussi controversée.  

Le 15 septembre 2009, cet homme reconnu coupable d'avoir violé et tué une adolescente en 1984 a subi à son tour un calvaire inhumain, quand les agents pénitentiaires ont tenté - en vain - de lui poser un cathéter veineux pour lui injecter des substances mortelles.

Une épreuve mentale et physique

Pendant deux heures, le prisonnier a été piqué à de multiples reprises, dans ses bras et ses jambes, mais aucune de ses veines n'est apparue suffisamment visible ou solide pour supporter la perfusion. Après que le condamné se fut plaint des douleurs causées, l'exécution avait finalement été suspendue. Romell Broom était donc sorti vivant de la chambre de la mort de sa prison de Lucasville, dans l'Etat de l'Ohio.

Depuis sept ans, ses défenseurs font valoir que l'épreuve mentale et physique qu'il a subie, malgré son issue miraculeuse, devrait l'exonérer d'une autre tentative d'exécution. Ils se fondent sur le 8e amendement de la Constitution américaine, qui bannit les "peines cruelles ou inhabituelles" et sur le principe de la double incrimination, qui dit que nul ne peut être puni pénalement une seconde fois à raison des mêmes faits.

Ces arguments n'ont pas emporté l'adhésion de la Cour suprême qui, à la majorité de ses huit juges (et par deux voix contre), a refusé lundi d'inscrire ce dossier à son calendrier.

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