Cet article date de plus de treize ans.

Duvalier interpellé à son hôtel de Port-au-Prince

La police haïtienne a arrêté l'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, alias "Bébé Doc", cet après-midi dans l'hôtel de Port-au-Prince où il est est descendu. Un juge, le chef du parquet et une dizaine de policiers sont entrés dans l'hôtel Karibe. Jean-Claude Duvalier a ensuite été mis en examen.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France &copy REUTERS)

Qu'attendait donc Jean-Claude Duvalier en revenant en Haïti ? La conséquence ne s'est en tout cas pas fait trop attendre. Une escouade de policiers lourdement équipés a pris position il y a quelques heures autour de l'hôtel Karibe, à Port-au-Prince dans le faubourg de Pétionville, où réside “Bébé Doc”. Un juge, Gabriel Ambroise, ainsi que le chef du parquet, Aristidas Auguste, sont entrés avec une dizaine de policiers dans l'établissement et une longue discussion s'en est suivie. Des avocats sont arrivés et la conversation s'est poursuivie. Etait-ce déjà une audition ? Une négociation ? Toujours est-il que l'ancien dictateur, qui a gouverné le pays à la suite de son père de 1971 à 1986, est sorti dans le hall de l'hôtel, souriant et non menotté, puis il a été emmené sous escorte policière, sans doute vers le palais de justice, sans faire de déclaration.

Jean-Claude Duvalier est mis en examen pour plusieurs chefs d'accusation. Mais ils ne sont pas encore précisément connus. En 15 ans de “règne”, il est accusé par des mouvements de défense des droits de l'Homme d'avoir tué et torturé des milliers d'opposants, épaulé des “tontons macoutes” de sinistre mémoire. Pour le moment, un membre du gouvernement, sous couvert d'anonymat, évoque des poursuites pour détournements de fonds publics.

Le retour de l'ex-dictateur dimanche dernier avait surpris tout le monde. L'ambassade de France a révélé ensuite que “Bébé Doc” était nanti d'un billet retour, pour le 20 janvier. Il risque fort de laisser passer la date.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.