DSK plaide non coupable, son accusatrice témoignera au procès
C'est sous les huées de plusieurs dizaines de manifestantes que Dominique Strauss-Kahn est arrivé et reparti du tribunal pénal de Manhattan. Des femmes de chambre venues sur les lieux dans un car affrété par leur syndicat Local 8, pour scander "Shame on you !" ("Honte à toi !") à l'attention de l'ancien n°1 du FMI.
L'audience - dite de l'arraignment- n'aura pas même duré cinq minutes. "Not guilty", a seulement prononcé DSK, l'air épuisé, entouré de ses deux avocats William Taylor et Benjamin Brafman. Sa femme Anne Sinclair était dans la salle d'audience au premier rang. "Non coupable" des accusations d'agression sexuelle et de tentative de viol que la femme de chambre du Sofitel de New York a portées contre lui.
Cliquez ici pour revivre cette courte audience au tribunal pénal de NYC.
La voie choisie par DSK et ses défenseurs doit désormais mener au procès d'ici à quelques mois. Le juge Michael Obus lui a signifié qu'il aurait le droit d'être présent à ce procès, ce à quoi le Français a répondu "Yes".
_ En attendant, le prochain rendez-vous a été fixé au 18 juillet prochain, à 14 heures locales (20 h françaises), ce qui laisse un peu plus d'un mois aux avocats pour accéder aux premiers éléments de preuves réunis par le procureur et préparer leur stratégie. Cette audience-là sera aussi très technique.
Vers un procès dans quelques mois
Au sortir du tribunal, Ben Brafman a expliqué qu'il ne dirait rien en dehors du prétoire. Il a cependant laissé entrevoir ce que serait cette stratégie, en expliquant brièvement qu'il n'y avait "pas d'élément fort prouvant qu'il y
L'avocat de la femme de chambre en revanche a été plus disert. Annonçant que celle-ci témoignerait au procès. "Elle va dire au monde entier ce que Dominique Strauss-Kahn lui a fait", a déclaré M° Kenneth Thompson.
Cet affrontement des avocats par caméras et micros interposés, donne un avant-goût du bras-de-fer que se livreront les deux parties lors de ce procès. On n'en connaît pas encore la date, il pourrait se tenir dans quelques mois.
DSK, en attendant, est prié de ne pas quitter la maison qu'il occupe désormais avec sa femme à TriBeCa, quartier du sud de Manhattan. Il y vit en résidence surveillée, sous l'oeil de caméras, avec un bracelet électronique à la cheville.
Cécile Quéguiner, avec agences
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