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DSK passe sa deuxième nuit à Rikers Island

C'est toujours dans sa cellule individuelle du gigantesque et surpeuplé centre carcéral de Rikers Island que Dominique Strauss-Kahn attend que le Grand Jury se prononce pour ou contre son renvoi devant le tribunal. _ Le patron du FMI aurait été placé sous surveillance anti-suicide. Mais il ne bénéficierait d'aucun traitement de faveur. D'anciens détenus de cette île-prison témoignent de conditions de détention très difficiles.
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Selon une source citée par le New York Post, c'est une petite phrase lancée par le patron du FMI, pendant la classique évaluation psychologique que subit chaque nouveau détenu, qui aurait convaincu l'administration pénitentiaire de la placer sous watch-suicide (surveillance anti-suicide).

Une telle mesure implique que le détenu est alors contrôlé toutes les 15 à 30 minutes, qu'il doit revêtir une combinaison carcérale et qu'on lui retire ses lacets.

Rikers Island, un "enfer"

Dominique Strauss-Kahn, en tout cas, serait tenu à l'écart à Rikers Island. Dans une cellule individuelle et même dans une aile réservée d'ordinaire aux détenus très contagieux.
_ Cette prison, construite sur une île, fait figure d'usine à incarcérer. Le site représente cinq fois la prison de Fleury Mérogis. Père Pierre, appelé là-bas Father Peter, fut aumônier du centre pendant 14 ans. Quand il a commencé, l'île accueillait 6.000 prisonniers. Quand il en est reparti, il y en avait 13.000.

Franck Moulet, jeune Français, y a passé aussi 10 jours en 2004. Incarcéré pour avoir fait une mauvaise blague dans un avion, lors d'un simple transit à New York. Lui aussi décrit un univers impitoyable.

" Vivre là-bas, c'est comme vivre en enfer. Il faut être un gars costaud pour s'imposer parmi les autres, raconte un autre ancien détenu. Mais un homme puissant comme Strauss-Kahn lui sera traité comme un VIP. Sans doute que cet homme ne verra jamais ce qu'il se passe vraiment à Rikers Island".

Cécile Quéguiner, avec agences

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