Donald Trump : «Un ami m’a dit : la France n’est plus la France»

Lors d'une conférence de presse en Floride le 27 juillet 2016, le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis a cité un ami dont il n’a pas mentionné le nom. Un «ami», qui, a-t-il dit, voulait se rendre en France «il y a trois ou quatre mois».

«Je l'ai vu hier. Je lui ai demandé: ‘‘Tu as aimé la France ?’’ Il m'a dit : ‘‘Je n'irai pas en France. Je n'irai pas en France… Parce que la France n’est plus la France’’» («France is no longer France»), a raconté Donald Trump. Et de poursuivre : «Ils (sous-entendu : les Français) ne vont pas m'aimer pour avoir dit ça, mais regardez ce qui s'est passé à Nice», où 84 personnes ont été tuées le 14 juillet dans un attentat au camion-bélier.

«Vous avez vu ce qui s'est passé (…) avec le prêtre qui était censé être un homme extraordinaire… La France  n'est plus la France», a insisté le milliardaire. En clair, le terrorisme djihadiste aurait changé la face de l’Hexagone. Ou au moins l’image qu’en ont certains Américains : un pays de Cocagne, patrie des intellectuels, de l’amour romantique, de la baguette et du béret…

Histoire de revenir à la campagne électorale, il a expliqué : «Il vaudrait mieux que le monde se montre très prudent et très dur» face au terrorisme. «Et il n’y arrivera jamais avec Hillary Clinton».

Réplique du président français François Hollande, le 28 juillet en déplacement à Rivesaltes : «La France sera toujours la France, parce que la France ne cède jamais et parce que la France, elle porte toujours des idéaux, des valeurs, des principes qui font que nous sommes reconnus partout dans le monde».

«France is still France and France is strong» (La France est toujours la France et la France est forte), a expliqué de son côté le Premier ministre, Manuel Valls, sur son compte Twitter.

.@realDonaldTrump #FranceisstillFrance and #Franceisstrong Mr. Trump

— Manuel Valls (@manuelvalls) July 27, 2016

Traduction du tweet: «La France est toujours la France et la France est forte».

Il ne reste plus qu’à connaître la réaction de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, le «héros des deux mondes»... Petit rappel: à la tête d’un contingent français, ledit Lafayette aida (entre 1777 et 1781) les Américains de Georges Washington à acquérir leur indépendance.